Les médicaments qui contiennent de la codéine sont désormais uniquement disponibles sur ordonnance
Le ministère de la Santé l'a annoncé mercredi 12 juillet. Depuis début 2017, deux adolescents sont morts après avoir absorbé un cocktail à base de codéine, d'antihistaminique et de soda.
Désormais, il faudra une ordonnance pour se procurer des médicaments qui contiennent de la codéine. L'annonce a été faite par le ministère de la Santé, mercredi 12 juillet. L'objectif est de "mettre un terme à des pratiques addictives dangereuses et potentiellement mortelles", liées à l'usage détourné de ces produits. L'arrêté ministériel est à effet immédiat.
La vente de ces médicaments sur les sites internet des pharmacies est également suspendue. Sont aussi concernés les médicaments contenant du dextrométhorphane, de l'éthylmorphine et de la noscapine. Jusqu'à présent, ces médicaments, majoritairement des antidouleurs et des sirops pour la toux, pouvaient être délivrés sans ordonnance s'ils contenaient une quantité de principe actif inférieure à un certain seuil.
La mode du "Purple Drank"
De plus en plus d'adolescents et de jeunes adultes consomment des cocktails à base de codéine, détournée en drogue, d'antihistaminique et de soda. C'est la mode du "Purple Drank". "Celle-ci a provoqué deux décès tragiques chez des adolescents depuis le début de l'année [2017]. Chez les moins de 25 ans : 30 cas graves liés au 'Purple Drank' et 23 cas graves liés au dextrométhorphane avaient, par ailleurs, été recensés par les autorités sanitaires ces deux dernières années", précise le ministère de la Santé dans un communiqué.
Parmi les deux victimes, figure Pauline, 16 ans, originaire de Beynes, dans les Yvelines. Elle est morte le 2 mai après dix jours de coma. Le 9 juin, sa mère, Christelle Cébo, avait appelé sur franceinfo les pouvoirs publics à prendre la mesure du risque des médicaments vendus sans ordonnance. Elle a visiblement été entendue.
La codéine appartient aux opioïdes, une catégorie de médicaments dont il est difficile de se passer une fois qu'une personne est devenue dépendante, comme l'expliquaient à franceinfo certaines victimes de ces produits le 26 juin.
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