À l'hôpital de Saintes, en Charente-Maritime, le manque de lits met les urgences sous tension. Mardi 21 juillet au soir, trois patients vont dormir dans des brancards, faute de places. Depuis huit ans, ce médecin urgentiste constate la dégradation des conditions d'accueil. Avec une centaine d'arrivées de patients par jour, c'est un vrai casse-tête. 50 lits sur 400 ont été supprimés en 4 ansEn quatre ans dans cet établissement, 50 lits sur 400 ont été supprimés. Aujourd'hui, le gouvernement annonce 4 000 lits supplémentaires que les hôpitaux pourront solliciter en cas de besoin. Insuffisant pour le Dr. Vincent Chane-Ching, médecin urgentiste au centre hospitalier Saintonge. "Cela m'étonnerait que 4 000 lits dans toute la France entière puissent assurer la prise en charge des patients qui arrivent à l'hôpital, puisque chaque jour on est obligés de demander cinq à dix places supplémentaires", déplore-t-il. Et pour surveiller ces lits, il faut du personnel. Malgré les 15 000 recrutements du Ségur de la Santé, ces métiers trop pénibles n'attirent plus.