Les audioprothésistes réclament des meilleurs remboursements à l'Assurance-maladie
"Les remboursements obligatoires sont, en France, les plus faibles et hors de proportion avec ceux des pays voisins", dénonce le syndicat dans un rapport sur le secteur (décembre 2015, PDF).
En France, une audioprothèse coûte en moyenne 1.500 euros par oreille, estime-t-il. Pour les moins de 20 ans, la Sécu rembourse 60% d'un tarif de base allant jusqu'à 1.400 euros, soit 840 euros. Mais pour les adultes, elle ne finance plus que 60% de 199,71 euros, soit un peu moins de 120 euros.
Après la contribution des complémentaires santé (350 euros en moyenne), le patient doit encore débourser 1.000 euros de sa poche pour chaque oreille, calcule l'Unsaf.
"C'est le reste à charge qui est insupportable, pas le prix" des audioprothèses, assure son président, Luis Godinho, défendant une profession victime selon lui de "campagnes de dénigrement".
Une étude UFC-Que Choisir dénonce le prix abusif des aides auditives
Fin septembre 2015, une étude publiée par UFC-Que Choisir avait notamment mis en avant le prix "excessif" des aides auditives, revendues, selon elle 4,5 fois leur prix d'achat. De quoi dissuader plus de 2 millions de malentendants de se tourner vers l'appareillage auditif.
Pour l'Unsaf, le nombre de personnes qui pourraient encore être équipées se situe plutôt autour d'un million, alors que deux millions le sont déjà.
Quant aux prix, ils s'expliquent en grande partie par le temps passé auprès des patients, insiste Luis Godinho, rappelant que les quelque 3.000 audioprothésistes que compte la France sont des professionnels de santé, pas de simples "commerçants". Choisir le matériel, l'adapter à la personne, lui apprendre à s'en servir... "La période de personnalisation dure plusieurs semaines", et le suivi plusieurs années, explique-t-il.
C'est donc sur le reste à charge qu'il faut jouer, plaide M.Godinho. Son syndicat se dit prêt à "s'engager" pour des "tarifs négociés" et la mise en place d'une "gamme d'accessibilité" en échange d'un "effort" de l'Assurance-maladie. Il appelle également à un débat "apaisé" avec l'ensemble des acteurs du milieu.
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