Bébés prématurés : bientôt un congé paternité plus long ?
Il pesait à peine 1,2 kilos à la naissance. Clément est né en avril 2009, avec deux mois d’avance. Il a immédiatement été hospitalisé en réanimation néonatale. Son père, Vincent, raconte qu’après les quinze jours de congé paternité autorisé, il a dû reprendre son travail de commercial. Un moment très difficile car il aurait aimé rester au chevet de son fils. Il reconnaît avoir écourté ses journées de travail et pris des risques sur la route pour rejoindre son bébé et sa femme à l’hôpital. Au bout de quelques mois, il est licencié par son employeur.
Ce témoignage est loin d’être une exception. Chaque année en France, 60.000 enfants naissent de manière prématurée. Comme pour les nourrissons nés à terme, les pères bénéficient de 3 jours de congé paternité pris en charge par l’employeur, auxquels peuvent s’ajouter 11 jours de congé pour une naissance simple et 18 jours de congé pour une naissance multiple, pris en charge par l’Assurance maladie.
Un congé inadapté pour les naissances prématurées, comme l’a pointé du doigt récemment un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Fin octobre, l’Assemblée Nationale, a voté un congé de paternité supplémentaire pendant la période d’hospitalisation de l’enfant. Mais la durée de ce congé reste à déterminer et cela inquiète les associations. Charlotte Bouvard, fondatrice de SOS Préma craint que ce nouveau congé ne couvre pas l’intégralité de la durée d’hospitalisation.
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