Cet article date de plus de trois ans.

Mort de Naomi Musenga : une nouvelle expertise attribue le décès de la jeune femme à un accident vasculaire abdominal

Quatre ans après la mort de cette femme de 22 ans qui n'avait pas été prise au sérieux par le Samu, une nouvelle expertise, demandée par sa famille, vient contredire la thèse d'une surdose de paracétamol.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des proches de Naomi Musenga tiennent un portrait d'elle durant une marche blanche, le 16 mai 2018 à Strasbourg (Haut-Rhin). (FREDERICK FLORIN / AFP)

Surdose de paracétamol ou accident vasculaire abdominal ? Une nouvelle expertise vient apporter une hypothèse différente pour expliquer la mort de Naomi Musenga, quatre ans après son décès, rapporte France Bleu Alsace lundi 22 novembre. En décembre 2017, cette femme de 22 ans est morte à Strasbourg (Haut-Rhin) quelques heures après avoir appelé le Samu. L'une des opératrices qui avait pris son appel s'était moqué d'elle. 

Selon une nouvelle expertise, demandée par la famille et diligentée par la cour d'appel de Colmar, le décès a été causé par un accident vasculaire abdominal. Le premier expert avait conclu à une surdose de paracétamol. Ce nouveau rapport contredit donc les premières conclusions expertales

La famille pointe "les torts" de l'hôpital

Cette contre-expertise a été menée par un collège de trois experts. "Personne ne voulait chercher la vraie raison de son décès", déplore auprès de France Bleu Alsace la soeur de Naomi Musenga. "Pourquoi, en tant que famille, avons-nous dû faire une nouvelle expertise ? Ce n'est pas normal. Pourquoi ce mensonge ? L'hôpital doit reconnaître ses torts."

Depuis quatre ans, la famille de la jeune femme se bat pour faire reconnaître que la mort de Naomi est due à une erreur du Samu qui n'a pas compris l'urgence vitale de la situation. Face à l'émotion suscitée par cette affaire, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait annoncé qu'une formation d'un an serait mise en place pour les assistants de régulation médicale à partir du 1er septembre 2019.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.