Mort de Naomi Musenga : trois marches blanches sont organisées mercredi
A Strasbourg, un cortège partira à 17h30 de la place Kléber. Le Centre d'observation des inégalités (Codi) organise également un rassemblement à Paris et à Valence à la même heure.
"Plus jamais ça" . Plusieurs centaines de personnes sont attendues mercredi 16 mai à Strasbourg, Paris et Valence, pour des marches blanches en hommage à Naomi Musenga, décédée fin décembre après un appel au Samu pris à la légère. A Strasbourg, famille, amis, connaissances et simples anonymes prendront part au cortège qui partira à 17h30 de la place Kléber. Organisée par un collectif baptisé "Justice pour Naomi Musenga", la marche strasbourgeoise entend rendre hommage "dans la dignité et le respect" à sa mémoire. "Cette marche nous tient à coeur", a expliqué Louange Musenga, l'une des soeurs de Naomi, qui doit prendre la parole lors de la marche.
"En solidarité" avec la famille de Naomi Musenga, le Centre d'observation des inégalités (Codi) organise également un rassemblement sobre et "pacifiste" à Paris à la même heure. La manifestation partira de la place de l'Opéra et se rendra devant le ministère de la Justice voisin. "Il n'y aura pas de banderole ni de messages politiques. On veut que cela soit plutôt quelque chose de pacifiste plutôt que revendicatif, avec des messages d'amour", a souligné le délégué du Codi Thierry Paul Valette. Une marche est également prévue à Valence (Drôme) sous l'égide du Codi.
Appel au calme
Toujours "indignés" du comportement d'une opératrice du Samu qui avait répondu fin décembre à l'appel de détresse de Naomi par des railleries, quelques heures avant son décès après d'atroces souffrances, les parents de la jeune fille ont appelé mardi 15 mai sur France 3 Alsace au "calme" et à la "sérénité" après les nombreuses menaces proférées à l'encontre du Samu du Bas-Rhin. "La justice ne s'obtient pas en cassant quelque chose ou en brisant une personne", a fait valoir la mère de Naomi, Honorine Musenga.
Depuis que l'enregistrement de l'appel a été rendu public, la semaine dernière, six agents du Samu ont porté plainte après avoir été menacés. Devant ces menaces, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) ont publié mardi un communiqué pour indiquer que "les opératrices du Samu visées par des tweets malveillants ne sont pas impliquées dans l'enregistrement".
Naomi Musenga, jeune mère d'une fillette de 18 mois et qui souhaitait devenir créatrice de mode, est décédée après avoir été hospitalisée le 29 décembre, victime d'un infarctus. Quelques heures avant son transport à l'hôpital, elle avait appelé le Samu en raison d'intenses maux de ventre. L'opératrice, sur un ton moqueur, l'avait invitée à contacter SOS Médecins, ce qui avait retardé l'intervention des secours.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.