Méningites à méningocoques : un nombre de cas sans précédent en France depuis dix ans en 2023

Plus de 500 cas d'infections invasives ont été déclarés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une campagne de vaccination contre la méningite sur le campus universitaire de Dijon (Côte-d'Or), le 4 janvier 2016. (JEAN NICHOLAS GUILLO / LE PARISIEN / MAXPPP)

En 2023, l'incidence des infections invasives à méningocoque a connu une forte recrudescence en France, avec un nombre de cas déclarés sans précédent depuis 10 ans, selon un bulletin de Santé publique France publié mercredi 10 avril. Les méningocoques sont une famille de bactéries qui causent des méningites très dangereuses et contagieuses, principalement chez les enfants et adolescents.

Au total, 560 cas d'infections invasives à méningocoque ont été déclarés en 2023, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022. Cette recrudescence post-Covid 19 pourrait s'expliquer par la baisse de l'immunité dans la population moins exposée aux méningocoques pendant la pandémie, mais aussi par le retour des virus respiratoires (en particulier la grippe) pouvant favoriser les infections invasives bactériennes, souligne Santé publique France.

Une stratégie de vaccination qui va être revue 

Le taux d'incidence des cas déclarés était le plus élevé chez les enfants de moins d'un an (56 cas, soit 8,2 cas pour 100 000 habitants) et était également élevé chez les jeunes adultes de 15 à 24 ans (101 cas, soit 1,2 cas pour 100 000 habitants).

Les principaux méningocoques sont séparés en grandes familles : A, B, C, W et Y. Pendant longtemps, B et C sont restés largement majoritaires. C'est toujours le cas de B, mais C est devenu marginal, nettement derrière Y et W, cette dernière famille étant particulièrement meurtrière.

Ces données ont contribué aux travaux de la Haute autorité de santé sur la révision de la stratégie vaccinale contre les méningocoques, indique Santé publique France. A l'heure actuelle, seules les vaccinations antiméningocoques B et C sont concernées. La vaccination anti-méningocoques C est obligatoire chez les moins d'un an, tandis que celle contre B n'est que recommandée.

Suivant les recommandations de la HAS, le gouvernement devrait bientôt annoncer que la vaccination va devenir bien plus large. Chez les nourrissons, d'abord, où la vaccination contre toutes les souches (A, B, C, W et Y) sera obligatoire. Chez les adolescents, une dose de rappel contre A, C, W et Y sera recommandée entre 11 et 14 ans, même s'ils ont déjà bien reçu ce vaccin au plus jeune âge.

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