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Uvestérol D : "Ce retrait, c’est le principe de précaution poussé à l’extrême"

La commercialisation de l'Uvestérol D a été suspendue mercredi. Cela fait suite à la mort d'un nourrisson en décembre 2016. Pour le médecin hospitalier Gérald Kierzek, le principe de précaution est ici "poussé à l'extrême".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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La commercialisation de l'Uvestérol D a été suspendue le 4 janvier 2017. (LP/ GUILLAUME GEORGES / MAXPPP)

Une procédure de suspension de la commercialisation de l'Uvestérol D a été engagée mercredi 4 janvier après le décès d'un nourrisson le 21 décembre. Cette décision a été prise par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) "par mesure de précaution", a précisé la ministre de la Santé Marisol Touraine par communiqué.

Invité de franceinfo, le docteur Gérald Kierzek estime que "ce retrait, c’est vraiment un principe de précaution poussé à l’extrême". Le médecin hospitalier pense qu'il faut "attendre les résultats de l’autopsie". Il incite également  les parents à ne pas arrêter de donner des vitamines D aux enfants.

La vitamine D sauve des vies, notamment en prévenant le rachitisme.

Gérald Kierzek, médecin hospitalier

à franceinfo

Une fausse route peut arriver à n'importe qui

Pour lui, c’est le mode d’administration, la pipette, qui est à l'origine du décès. Il peut déclencher un réflexe entraînant lui-même un malaise grave chez les nourrissons. "C’est un effet indésirable rare, mais déjà connu, ou bien c'est une fausse route", explique Gérald Kierzek. Une fausse route est un accident qui peut arriver à n'importe qui, rappelle le docteur. Les adultes peuvent aussi en être victime.

"C'est le mode d'administration qui est en cause" estime le docteur Gérald Kierzek

Gérald Kierzek rassure les parents qui ont administré le médicament : "Si le médicament posait problème, les soucis auraient eu lieu quelques minutes ou secondes après". Il conseille toutefois à ceux qui en ont acheté de le rapporter à leur pharmacien pour l'échanger. "Le risque zéro n’existe pas. Quand le bénéfice est supérieur au risque, on peut prescrire ce médicament", conclut-il.

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