L'ANSM retire du marché sept médicaments, dont les tests d'efficacité sont jugés mal réalisés
L'Agence nationale de sécurité du médicament retire du marché sept médicaments, dont les tests d'efficacité n'ont pas été bien réalisés, a appris franceinfo auprès de l'ANSM. Il s'agit de médicaments utilisés dans le traitement contre le diabète, le VIH, certaines formes de schizophrénie ou encore en antidouleurs. "Ces rappels ne devraient pas avoir d'impact sur la prise en charge des patients dans la mesure où plusieurs médicaments comparables peuvent être utilisés comme alternative et qu'ils sont disponibles en quantité suffisante pour traiter les patients", précise l'ANSM.
Cette décision fait suite à une inspection européenne de la société Synapse Labs. Les autorités ont en effet découvert que l'entreprise indienne ne répondait pas aux exigences européennes. Les contrôles d'efficacité des médicaments génériques ne respectaient en effet pas les règles imposées par l'Union européenne. La Commission européenne a alors imposé fin mai la suspension des autorisations de mise sur le marché des médicaments contrôlés par Synapse Labs, leur fixant un délai d'un mois.
En France, 72 médicaments étaient concernés par cette décision. Une vingtaine a alors passé de nouveaux tests avec succès, mais sept doivent encore être retirés du marché, et ce à compter de mercredi. Ces sept génériques disposent tous d'équivalents sur le marché, ce qui n'est pas le cas des 41 autres génériques visés dans cette affaire. Ces médicaments contre le cancer, le diabète ou les maladies cardiaques sont essentiels pour certains patients, mais ils n'ont pas d'équivalent sur le marché. L'ANSM leur accorde donc un délai de deux ans pour réaliser de nouvelles études. L'Agence assure à franceinfo qu'aucun signalement de sécurité ou de perte d'efficacité n'ont été rapportés pour ces médicaments.
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