Variole du singe : la Haute Autorité de santé recommande une vaccination préventive pour les personnes "les plus à risque d'exposition"
La vaccination était jusqu'ici recommandée en post-exposition pour les cas contacts. Mais le nombre de cas a continué à augmenter en France, le virus ayant infecté 577 personnes, ce qui justifie désormais cette mise à jour.
Le gouvernement va élargir la vaccination contre la variole du singe aux "groupes les plus exposés", notamment les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, après un avis de la Haute autorité de santé (HAS) en ce sens. La HAS a recommandé d'élargir la vaccination à ces groupes, vendredi 8 juillet. "Cet avis va être suivi", a annoncé peu après Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. Les nouvelles catégories éligibles à une vaccination préventive "pourront commencer à prendre des rendez-vous dès la semaine prochaine s'ils le souhaitent", a-t-il ajouté.
La recommandation de la HAS concerne "les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle". Cette vaccination peut également être envisagée "au cas par cas" pour les professionnels "amenés à prendre en charge les personnes malades", précise le communiqué.
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Jusqu'ici, la Haute autorité de Santé recommandait simplement de vacciner les adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact à risque avec un malade. Mais le nombre de cas a augmenté, avec 721 cas confirmés à la date du 7 juillet, dont 473 en Ile-de-France. Face à la diffusion du virus, "à la cinétique de l’épidémie et aux difficultés de tracer les contacts des personnes infectées", la HAS avait donc été saisie pour avis par la Direction générale de la santé.
Une dizaine de sites ouverts en Ile-de-France
A ce jour, en France, 98% des cas pour lesquels l'orientation sexuelle est renseignée sont survenus chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Parmi les cas pour lesquels l'information est disponible, 75% déclarent avoir eu au moins deux partenaires sexuels dans les trois semaines avant l'apparition des symptômes.
Les associations LGBTQ+ demandaient justement au gouvernement d’étendre la vaccination préventive à tous les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, mais aussi aux travailleuses et travailleurs du sexe. Ces populations représentent la majorité des personnes contaminées, même si des cas ont aussi été détectés chez des personnes immunodéprimées et quelques enfants. "Il faut pouvoir proposer une vaccination en préexposition, avant de se retrouver en contact avec le virus", presse Franck Barbier, responsable parcours et programme chez Aides.
"Dès la semaine prochaine, une dizaine de sites en Ile-de-France" proposeront une vaccination au public élargi, a précisé Cécile Somaribba, directrice de la veille et de la sécurité sanitaire à l'Agence régionale de Santé d'Ile-de-France. Commercialisé sous le nom d'Imvanex en Europe, le vaccin utilisé est un vaccin de 3e génération (vaccin vivant non réplicatif, c'est-à-dire ne se répliquant pas dans l'organisme humain), autorisé en Europe depuis 2013 et indiqué contre la variole chez les adultes.
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