Variole du singe : l'OMS craint une propagation internationale de l'épidémie depuis la République démocratique du Congo
Une situation épidémiologique préoccupante. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiète, vendredi 15 décembre, des risques d'une propagation internationale de l'épidémie de mpox (longtemps appelée variole du singe) qui s'étend en République démocratique du Congo (RDC) à des zones considérées jusque-là épargnées. "Plus de 13 000 cas suspects" ont été enregistrés en RDC, soit "plus de deux fois le nombre de cas signalés au cours des années précédentes", et parmi eux "plus de 600 décès", a précisé la docteure Rosamund Lewis, spécialiste du mpox lors d'un point-presse organisé à Genève.
L'OMS avait déjà sonné l'alerte fin novembre sur cette épidémie, portée par un nouveau variant du virus, et annoncé l'envoi d'une mission d'évaluation. Depuis mai 2022, plus de 92 000 cas ont été signalés dans 117 pays. Des flambées du variant IIb du mpox avaient été constatées, en Europe et aux Etats-Unis, en dehors de la dizaine de pays d'Afrique centrale et de l'ouest où la maladie est depuis longtemps endémique.
En mai 2022, l'OMS avait levé l'alerte, mais appelé à rester vigilant. Récemment, les cas notifiés à l'OMS sont repartis à la hausse, passés d'une centaine par mois de juin à août à "plus que 1 000 par mois" aujourd'hui, a précisé la docteure Rosamund Lewis, en signalant des flambées en Asie, notamment au Japon, Vietnam, Chine et Indonésie. Le Cambodge a signalé cette semaine son premier cas.
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