Mpox : "On est équipé pour faire face à cette épidémie avec des vaccins qui vont fonctionner", affirme la présidente du Covars

Brigitte Autran, présidente du comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, indique qu'il existe de "très forts arguments" pour penser que le vaccin existant protège "aussi efficacement contre le variant" qui a émergé ces derniers mois en Afrique.
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Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, était l'invitée de France Inter ce jeudi 29 décembre (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"On est équipé pour faire face à cette épidémie avec des vaccins qui vont fonctionner", affirme la professeure Brigitte Autran, présidente du comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) sur France Inter samedi 17 août, alors que l'OMS a déclaré mercredi une urgence de santé publique face à l'épidémie de mpox en Afrique.

Le système de santé français a lui été placé en "état de vigilance maximale" et le gouvernement a saisi "les autorités sanitaires pour qu’elles statuent sur la conduite à tenir en matière d’actualisation des recommandations sur les populations cibles en vaccination", a précisé vendredi 16 août le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal.

Le vaccin MVA de la firme Bavarian Nordic, unique vaccin contre la variole du singe, "protège des formes graves" et a "certainement une capacité de réduction de la contagiosité", complète la professeure émérite d'immunologie. Brigitte Autran indique qu'il existe de "très forts arguments" pour penser que ce vaccin "va protéger aussi efficacement contre le variant" qui a émergé ces derniers mois en Afrique.

Pas de vaccination générale en France

"Très peu de gens sont vaccinés", parce que la vaccination contre la variole a été "arrêtée en France dans le milieu des années 1970" car la maladie avait été "éradiquée", rappelle-t-elle. Les personnes nées avant 1975 et vaccinées ont une "mémoire immunitaire" mais il est "nécessaire de faire une nouvelle injection de vaccin pour avoir une protection complète". Quant aux personnes "vaccinées il y a deux ans", elles sont "vraisemblablement protégées".

S'il n'y a aucune raison, pour le moment, d'ouvrir la vaccination à la population générale en France, il est "très important d'augmenter les capacités de vaccins" à l'échelle mondiale selon Brigitte Autran. "Il faut être optimiste. Il y a des vaccins pour les différentes populations et les industriels sont sur le pont pour augmenter la production", conclut-elle.

L'infectiologue à l'hôpital Bichat à Paris Xavier Lescure abonde, lui aussi sur France Inter samedi 17 août : "Il y aura forcément des cas en France, mais il n'y aura probablement pas de propagation massive du virus dans la population." Il relativise : "Cela sera probablement circonscrit à quelques clusters, autour des premiers cas mais rien de plus."

"On a aujourd'hui tous les éléments diagnostiques, de traitements et de vaccins pour intervenir et limiter la propagation."

Xavier Lescure, infectiologue et membre du Covars

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"On a eu un entraînement en 2022", lors de la première épidémie de Mpox, indique-t-il. Le variant est "plus agressif et plus mortel" que celui de 2022, mais cette mortalité est "très variable en fonction de l'âge, de la capacité du système immunitaire" du malade et de la "qualité de la prise en charge".

Les populations à risques sont "les enfants en bas âge", "tous les immunodéprimés" et "les femmes enceintes", souligne Xavier Lescure, aussi référent risque épidémique et membre du Covar. Les causes de mortalité sont principalement "la dénutrition et la déshydratation", qui peuvent être évitées grâce à un traitement intraveineux, explique-t-il.

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