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Une femme contracte le botulisme et se retrouve paralysée après avoir consommé une soupe périmée

Cette maladie neurologique grave est provoquée par une intoxication alimentaire due à l'ingestion de toxine botulique, le plus puissant poison connu.

Article rédigé par franceinfo
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Une habitante de l'Essonne est "quasi totalement paralysée" à cause de l'ingestion d'une soupe périmée, selon "Le Parisien" du 11 septembre 2019. (IDEABUG / E+ / GETTY IMAGES)

Une habitante de l'Essonne est "quasi totalement paralysée" après avoir avalé une soupe aux légumes périmée, raconte Le Parisien, mercredi 11 septembre. Cette femme a contracté une maladie rare, le botulisme. Cette affection neurologique grave est provoquée par une toxine très puissante produite par la bactérie Clostridium botulinum, qui se développe notamment dans les aliments mal conservés et n’ayant pas subi de processus poussé de stérilisation : charcuteries ou conserves familiales ou artisanales, précise l'Institut Pasteur.

Cette femme a fait deux malaises, à une semaine et demie d'intervalle, entre fin août et début septembre. Après avoir cru à un accident vasculaire cérébral, les médecins ont finalement diagnostiqué son mal : le botulisme. La répression des fraudes a retrouvé dans le frigo de la patiente une soupe périmée depuis trois semaines. Aucun problème n'a toutefois été signalé sur les 630 bouteilles du lot qui ont été vendues et consommées depuis. Selon l'entreprise qui commercialise cette soupe, la négligence a été commise par la consommatrice, étant "avéré que la personne malade a consommé un produit périmé". Mais, au regard de la gravité de la maladie, le mode de production de la société a été passé au crible. 

La toxine botulique est "la plus puissante du monde végétal, microbien ou encore animal. Elle est plus puissante que le cyanure", indique la docteure Christelle Mazuet, responsable du centre national de référence Bactéries anaérobies et botulisme de l'Institut Pasteur, au quotidien. Et elle est d'autant plus dangereuse qu'elle ne modifie ni le goût ni l'odeur des aliments. La médecin rappelle qu'il faut respecter les dates limites de consommation, ne pas rompre la chaîne du froid et bien régler son réfrigérateur à 4 °C. Cette maladie reste toutefois rare. En Ile-de-France, seuls deux cas ont été déclarés en 2018. 

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