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Une étude sur Alzheimer mise à mal par de nouvelles recherches

Quatre équipes de chercheurs ont publié des travaux allant à l'encontre des espoirs scientifiques nés d'une précédente étude sur Alzheimer sortie en 2012. Ils ont annoncé dimanche avoir été incapables de reproduire les effets positifs d'un traitement anticancéreux, le bexarotène, sur des souris de laboratoire.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

"Jamais, au grand
jamais, nous n'avions vu des choses pareilles
.
" En février 2012, les
équipes de Gary Landreth, professeur en neurosciences à la Case Western Reserve
University School of Medicine, dans l'Ohio sont enthousiastes. Du bexarotène,
un médicament couramment utilisé contre un type de cancer cutané, a été administré
à des souris atteintes de la maladie d'Alzheimer. Et le résultat a été stupéfiant : leurs
fonctions cérébrales ont été rapidement restaurées. L'information est même publiée
dans la revue américaine Science
.

Un an plus tard, les
scientifiques sont dans l'embarras. Car pas moins de quatre équipes de
chercheurs se sont cassées les dents sur cette étude. "Nous voulions
reconstituer cette étude, pour voir si nous pouvions l'exploiter, mais nous
n'avons pas réussi
", a déclaré David Borchelt, professeur de neurosciences
à l'Université de Floride, considérant qu'il fallait que cet échec soit rendu
public.

La bexarotène peut entraîner de graves effets secondaires

Pour trois équipes, aucun effet n'a été noté
sur les plaques amyloïdes des souris de laboratoires traitées avec du bexarotène.
Une quatrième équipe de chercheurs a cependant annoncé remarquer une amélioration
de la santé mentale des souris, sans pouvoir confirmer qu'elle était due au
traitement.

La bexarotène, connue
aussi sous le nom de Targretin, a été approuvé en 1999 par la Food and Drug
Administration (FDA) américaine afin de traiter un type de cancer de peau.
Mais elle est aussi utilisée par les médecins pour traiter leurs patients atteints
d'Alzheimer, alors qu'elle peut provoquer de graves
effets secondaires, regrette Robert Vassard, professeur de biologie cellulaire
et moléculaire à l'Ecole de médecine de l'Université Feinberg, qui a appelé
"à mettre un terme à cette pratique immédiatement ".

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