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Suicide, burn-out : un appel à plus de prévention

A l'occasion de la 13ème Journée mondiale de la prévention du suicide, organisée le 10 septembre par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'association "Bien-être et société" lance un appel pour améliorer la prévention en entreprise. Son président, le professeur Michel Dubout, était l'invité du Magazine de la santé ce 9 septembre, sur France 5.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Publié Mis à jour
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L'association demande à ce que la problématique des liens entre travail et santé "soit déclarée grande cause nationale, si possible dès 2016". Car, depuis le début de la crise financière de 2008, la pression psychologique n’a cessé de s’accroître sur les travailleurs.

"Tous les métiers et tous les statuts sociaux [sont concernés]", explique l’association. "Salariés des secteurs publics et privés, commerçants, artisans ou dirigeants de PME menacés par le dépôt de bilan, agriculteurs qui ne peuvent  plus vivre de leur travail…"

Les signataires jugent nécessaire "une nouvelle approche des maladies professionnelles". "La législation actuelle, [qui date] du XIXe  siècle, oblige l'établissement de tableaux spécifiques pour la reconnaissance d'une maladie professionnelle. Le principe de ces tableaux repose sur la spécificité des métiers, la durée de l'exposition aux facteurs pathogènes, et le caractère physique, physiologique ou fonctionnel des troubles présentés. Comment alors construire les tableaux qui prendront en compte les effets sur la santé des agressions au travail, du harcèlement moral, de l'épuisement professionnel ?"

Pour une reconnaissance du statut de maladie professionnelle du burn-out

Avant l'été, à l'occasion d'un débat sur le projet de loi sur le dialogue social, l’Assemblée nationale avait ajouté le burn-out (syndrome d'épuisement professionnel) à la liste des maladies professionnelles. Le 24 juin, le Sénat a pris la décision de l’exclure de cette liste.

"La reconnaissance en maladie professionnelle", insiste l’association, "est la condition première pour que les entreprises et les services s'engagent pleinement dans les actions de prévention". "Cela nécessite la mise en œuvre d'une médecine préventive pour les chômeurs, afin d'accompagner et d'évaluer toutes celles et tous ceux qui vivent le traumatisme de la perte d'emploi."

Les signataires rappellent que la prévention n'est "pas un coût" pour la collectivité nationale, mais "un investissement". "La bonne santé de la population lui permettra de mieux répondre aux nombreux défis économiques  de notre temps."

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