SOS autisme met en garde contre les "remèdes miracles"
"Certains parents pensent pouvoir guérir leurs enfants autistes avec des remèdes miracles", écrit l'association dans un communiqué transmis à l'AFP. SOS autisme France cite alors trois exemples : la "thérapie de chélation des métaux lourds", qui prétend "détoxifier" le corps, les dérivés du cannabis, et la MMS ("miracle mineral solution", à base de chlorite de sodium, un agent désinfectant).
"Une dérive médicale inacceptable"
L'association "dénonce une dérive médicale inacceptable qui met en danger la santé des enfants autistes ainsi que leurs droits". Tous ces traitements sont sans fondement scientifique, voire dangereux. Les autorités sanitaires avaient par exemple alerté en 2010 contre les risques d'intoxication par la MMS.
"Ce marché du désespoir est lourd de conséquences aussi sur la situation financière des familles qui paient extrêmement cher ces traitements", a déploré SOS autisme France.
L'association veut sanctionner cette médecine alternative
L'association dit vouloir s'entretenir avec la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour lui demander de "sanctionner officiellement et plus sévèrement cette médecine alternative".
L'autisme est un ensemble de troubles du développement du système nerveux qui perturbent la vie sociale, l'apprentissage, la communication et les perceptions sensorielles. L'origine n'en est pas connue, et aucun médicament spécifique n'existe, seulement une prise en charge qui permet de mieux vivre avec ces troubles, dès le plus jeune âge.
En France, 1% de la population en est atteinte, soit 100.000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600.000 adultes, selon des estimations des pouvoirs publics.
La présidente de l'association, Olivia Cattan, avait publié lundi avec une autre mère d'enfant autiste, Estelle Ast, une tribune dans le Huffington Post dénonçant "ces traitements alternatifs qui mettent les enfants en danger". Cette tribune a provoqué de très vives réactions de partisans de ces traitements, a rapporté Mme Cattan.
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