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Les femmes souffrant d'une infection chronique des gencives auraient un risque accru de cancer

Les femmes ménopausées souffrant d'une infection chronique des gencives ont 14% plus de risques de développer un cancer et surtout celui de l’oesophage, qui est plus de trois fois plus fréquent dans ce groupe, selon une étude publiée le 1er août. 
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Publié Mis à jour
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  (STEFANO GARAU / 143966522)

De précédentes études avaient déjà suggéré que des personnes atteintes d'une maladie parodontale étaient plus susceptibles de développer certains cancers. Mais cette étude publiée dans la revue médicale "Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention" est la première à se concentrer spécifiquement sur cette infection chronique des gencives à tous types de cancer dans une population de femmes plus âgées, souligne la Dr Jean Wactawski-Wende, doyenne de la faculté de santé publique de l'Université d'Etat de New York à Buffalo, la principale auteure. 

Davantage d'études sont nécessaires pour expliquer le lien de cause à effet

L'étude a été menée entre 1999 et 2013 avec plus de 65.000 femmes de 54 à 86 ans qui ont répondu à un questionnaire sur leur état de santé pendant une période de suivi de huit ans en moyenne. Les chercheurs ont constaté un risque trois fois plus élevé pour ces femmes de développer un cancer de l'oesophage et un risque significativement plus élevé de cancer du poumon, du sein, de la vésicule biliaire et de mélanome, une tumeur agressive de la peau. Davantage d'études sont toutefois nécessaires pour déterminer exactement comment une maladie parodontale peut induire un cancer, a-t-elle estimé.

Selon une des hypothèses, des bactéries se trouvant dans la plaque dentaire ou la salive pourraient se retrouver dans la circulation sanguine. Le plus grand risque de cancer de l’œsophage peut s'expliquer par sa proximité de la cavité buccale, relève la Dr Wactawski-Wende. La maladie parodontale touche et détruit les tissus de soutien des dents, les gencives et l'os. Cette pathologie est assez lente et évolue sur plusieurs décennies. 

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