Fêtes de fin d'année : "Il y aura du foie gras pour tout le monde", malgré la grippe aviaire
Stéphane Layani, PDG de la Semmaris, société gestionnaire du Marché international de Rungis, a tenu à rassurer, vendredi au micro de franceinfo, les consommateurs de foie gras, alors que la grippe aviaire frappe plusieurs élevages en France.
À l'heure des fêtes de fin d'année, le marché de Rungis, plus grand marché de produits frais du monde, voit son activité tourner à plein régime. La grippe aviaire, qui a touché plusieurs départements ces dernières semaines, et obligé des élevages à procéder à l'abattage de leur production, ne devrait pas avoir d'impact économique. "Les mesures prises à la production permettent de dire qu'il n'y aura pas de problème", a expliqué, vendredi 16 décembre sur franceinfo, Stéphane Layani, PDG de la Semmaris, la société d’économie mixte gestionnaire du Marché international de Rungis.
franceinfo : Est-ce que la grippe aviaire aura une incidence sur l'approvisionnement en volaille et en foie gras ?
Stéphane Layani : Il y a eu une incidence à la production. Mais les mesures prises à la production permettent de dire qu'il n'y aura pas de problème. Il y aura du foie gras pour tout le monde et à tous les prix. La qualité sera sans doute à la hausse. L'inconvénient, c'est que les mesures de confinements et d'abattage vont augmenter les coûts de production. Mais, on a pris nos précautions. On a acheté nos foies, et il y aura suffisamment de choix pour tout le monde.
Avec la crise économique, est-ce que les Français continuent de se faire plaisir à Noël ?
S'il y a un budget sur lequel les Français n'économiseront pas, c'est celui de l'alimentation. Le budget des fêtes de fin d'année, c'est 559 euros par an. Il est en hausse de 1,5% cette année. Là-dessus, 30% iront à l'alimentation. Quel que soient les catégories sociales et l'origine. On va essayer de se faire plaisir.
Noël et le Nouvel An ont-ils une place prépondérante dans le chiffre d'affaires de Rungis ?
Ces deux fêtes, c'est 30% du chiffre d'affaires, l'équivalent de deux mois en un. On travaille beaucoup plus. Le mois de décembre, ce sont 120 000 tonnes de marchandises qui s'échangent. On est surtout sur les produits festifs : les chapons, les poulardes, les pintades, les dindes, les huîtres, le caviar, le turbot, et les fruits exotiques dont les gens raffolent pour les fêtes de fin d'année.
Près d'un milliard d'euros va être investi à Rungis pour des grands travaux d'aménagement. À quoi ressemblera le Rungis du futur ?
On veut s'adapter aux nouvelles évolutions de consommation. Les Français ne mangeront plus de la même manière. Ils veulent avoir l'histoire du produit. Cela veut dire plus de bio, de local, et beaucoup plus de logistique. Ce milliard d'euros va être utilisé pour moderniser le marché. On a inauguré, le 9 mai, un pavillon bio. On vient d'inaugurer le comptoir pour les produits d'Ile-de-France. Et on va construire une place de marché pour les entreprises qui vont transporter chez vous vos produits frais.
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