Yannick Jadot appelle le gouvernement à "remettre en place" les emplois aidés pour éviter que "trop de jeunes et de personnes décrochent de l'emploi"
L'eurodéputé EELV évalue le besoin à "300 000 emplois aidés pour 2020", une mesure qui coûterait "autour de 2,5 milliards d’euros à l’Etat".
L’eurodéputé écologiste Yannick Jadot, a appelé, jeudi 14 mai sur franceinfo, le gouvernement "à remettre en place les emplois aidés" supprimés par Emmanuel Macron lors de son arrivée à l'Elysée en 2017 pour "éviter que trop de jeunes et que trop de personnes décrochent de l’emploi". Yannick Jadot chiffre la mesure à 2,5 milliards d’euros, mais l'estime indispensable pour accompagner notamment tous les enfants "qui vont être en décrochage scolaire" après la fermeture des écoles en raison de l'épidémie de coronavirus.
>> Coronavirus : déconfinement, masques, tests... Suivez l'évolution de l'épidémie dans notre direct
"J'appelle le gouvernement à remettre en place les emplois aidés. On a supprimé un outil qui permettait, de ramener, dans le cadre professionnel des personnes plus éloignées de l'emploi, des personnes qui avaient une fonction majeure dans le secteur associatif, dans le secteur de l'éducation populaire, dans l'encadrement des enfants", a lancé Yannick Jadot, en répondant à une question sur le difficile retour des enfants à l’école, après deux mois de fermeture des établissements scolaires.
Il va falloir sacrément intervenir en soutien en matière d'éducation pour justement accompagner tous ces enfants qui vont être en décrochage scolaire.
Yannick Jadotà franceinfo
Yannick Jadot estime le besoin à "300 000 emplois aidés pour 2020". Pour l’eurodéputé, cela permettrait de "poursuivre cette solidarité qui s'est exprimée" tout en évitant que "trop de jeunes et de personnes décrochent de l'emploi". "Et puis remettre du lien social, notamment dans les quartiers autour de la transition énergétique, autour de l'accompagnement social, c'est essentiel", a estimé Yannick Jadot.
Une mesure qui coûterait "autour de 2,5 milliards d’euros à l’Etat", a avancé Yannick Jadot, avant de rappeler que la France était "en capacité d'aider à hauteur de 7 milliards un grand groupe comme Air France, sans conditions sociales ni environnementales". "Personne ne veut la mort d'Air France, a précisé Yannick Jadot. Mais on peut être capables aussi d'aider ceux qui décrochent, d'aider ceux qui, dans des quartiers difficiles, sont en train de décrocher. Il y a plus d’associations, elles n'ont plus de budget. Les associations d'aide alimentaire n'ont plus de bénévoles, alors qu'on a une crise alimentaire dans ce pays. Eh bien oui, mettons le paquet sur le social, y compris dans les quartiers les plus difficiles", a ajouté l'eurodéputé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.