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Violences faites aux femmes : "Le confinement est une arme supplémentaire pour l'agresseur"

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Durée de la vidéo : 14 min
ITW Steyer et Schiappa
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Article rédigé par franceinfo
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L'épidémie a déferlé partout dans le monde. Mais certaines personnes sont encore hors champ, encore plus reléguées avec le confinement. C'est notamment le cas des femmes victimes de violence. L'avocate Isabelle Steyer et la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, témoignent dans le 2

Dans le Pas-de-Calais, un homme a tué sa femme et ses deux enfants. Un drame qui a une résonance particulière en cette période de confinement et alors que les enfants avaient appelé à l'aide. "Ce sont toujours les tiers qui appellent à l'aide, et en ces périodes de confinement que l'on vit, c'est extrêmement important d'écouter son voisin, d'appeler la police. Et ce sont aussi les enfants qui peuvent appeler au secours. Je demande aux femmes d'appeler des amis, tous leurs relais parce qu'il est extrêmement important de ne pas rester seule et d'aller porter plainte malgré les conditions difficiles. Les femmes sont sous contrôle et le confinement est une arme supplémentaire pour l'agresseur", explique Isabelle Steyer, avocate spécialisée dans les violences faites aux femmes.

Des points d'écoute supplémentaires

Les mesures prises sont-elles suffisantes ? "C'est ce qui nous anime au gouvernement. Nous avons fait le constat qu'avec le confinement, il est presque impossible d'aller au dispositif qui les accompagne habituellement. Nous devons faire en sorte que ces dispositifs aillent jusqu'aux femmes, d’où la possibilité pour les forces de l'ordre d'alerter par SMS avec le 114, car il est plus difficile de téléphoner avec la personne qui vous agresse", avance la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. "On a aussi ce système d'alerte dans les pharmacies. Et depuis cinq jours, nous avons créé des points éphémères d'écoute et d'accompagnement des femmes", rappelle Marlène Schiappa.

>> Comment aider les femmes victimes de violences conjugales

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