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Vidéo Restrictions pour lutter contre le Covid-19 : ce n'est pas "un sacrifice insurmontable" car "le virus revient", estime un épidémiologiste

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Article rédigé par franceinfo
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Arnaud Fontanet est le directeur du département de santé globale à l'Institut Pasteur, membre du Conseil scientifique. Il appelle les Français à ne pas se mettre dans des situations à risque.

Arnaud Fontanet, épidémiologiste, directeur du département de santé globale à l'Institut Pasteur, membre du Conseil scientifique, a affirmé lundi 5 octobre sur France Inter que les Français devaient faire "un sacrifice" pas "insurmontable", car "on sait que le virus revient". De nouvelles mesures plus restrictives vont être annoncées, notamment la fermeture des bars à Paris, alors que la capitale est classée zone d’alerte maximale.

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"L’idée que le virus ne reviendrait pas et que le virus avait muté, etc. Je pense que maintenant, on peut l'écarter. On sait que le virus revient", a-t-il affirmé. "On voit partout sur le territoire français une augmentation du nombre de cas, notamment d'hospitalisations, de réanimations, à des degrés différents, mais on sait qu'aujourd'hui, les réanimations sont occupés entre 10 à 35% par des patients atteints de la Covid-19. Ce qui est beaucoup", a-t-il détaillé.

Les Français doivent changer leur mode de vie

Le professeur a appelé à "la responsabilité individuelle" des Français en ne se mettant pas dans des situations à risque. "Je comprends que les Français, quand ils entendaient des sons tellement discordants" continuaient "à garder le même mode de vie". Arnaud Fontanet leur demande de faire "un sacrifice, certes, mais pas un sacrifice insurmontable".

Les situations à risque, c'est celle où on enlève le masque et où on abolit la distance physique. Et si vous faites chacun votre introspection, vous verrez très vite que ça se passe le plus souvent dans le milieu familial ou avec des amis. 

Arnaud Fontanet, directeur du département de santé globale à l'Institut Pasteur, membre du Conseil scientifique

à France Inter

"C'est des fêtes familiales avec trop de personnes, ce sont les mariages, ce sont les dîners d'amis à 25", a martelé l'épidémiologiste. Il a montré en exemple les autres pays européens comme l'Italie, l'Allemagne, la Suisse, le Danemark dans lesquels "on y arrive très bien, sans mesures contraignantes. Et les mesures qui ont été annoncées pour Paris, c'est ce qui reste quand cela a échoué en amont", a-t-il expliqué.

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