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Vidéo Lutte contre le coronavirus en Italie : quand des maires perdent leurs nerfs

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
Envoyé spécial. Lutte contre le coronavirus en Italie : quand les maires perdent leurs nerfs (et encouragent la délation)
Envoyé spécial. Lutte contre le coronavirus en Italie : quand des maires perdent leurs nerfs (et encouragent la délation) Envoyé spécial. Lutte contre le coronavirus en Italie : quand les maires perdent leurs nerfs (et encouragent la délation)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

"Ces enfoirés de coiffeurs qui vont coiffer les femmes à domicile, ils servent à quoi ?", "Mais vous allez où, avec vos chiens qui ont la prostate enflammée ?"… En Italie, certains maires n'ont pas de mots assez forts contre ceux qui se déconfinent avant l'heure. D'autres encouragent la délation – souvent soutenus par la population. Extrait d'"Envoyé spécial".

En Italie, un déconfinement progressif a démarré le lundi 4 mai. Quelques jours plus tard sur les réseaux sociaux, le maire de Milan s'est fâché tout rouge contre ses administrés, qui en ont profité un peu vite pour envahir les bords des canaux Navigli.

Depuis le début de la crise du coronavirus, ses confrères sont en première ligne dans tout le pays. Sur les vidéos des réseaux sociaux, ils ne mâchent pas leurs mots. Rappels à l'ordre ("Rentrez chez vous !") musclés face à un promeneur sur la plage, menaces d'"envoyer les gendarmes avec un lance-flammes" à ceux qui oseraient se réunir pour fêter un diplôme... 

Sur d'autres vidéos, un élu se déchaîne contre "ces enfoirés de coiffeurs qui vont coiffer les femmes à domicile". Même les propriétaires de ces "chiens qui ont la prostate enflammée" en prennent pour leur grade.

Près de Naples, un maire appelle à la délation

Certains maires vont encore plus loin. Le site internet de la mairie de Rome incite à signaler les "mauvais comportements". Près de Naples, un maire appelle à la délation. En Toscane, une affiche anonyme interpelle les passants : "Ton voisin est peut-être positif. Surveille-le et si besoin, dénonce-le."

Encouragée par les autorités, la dénonciation entre voisins est approuvée par la population. Selon un sondage, 72% des Italiens y seraient favorables, y voyant une preuve de patriotisme en ces temps de lutte contre le virus. La "police des balcons", comme la surnomment les Italiens, est partout dans le pays…

Extrait de "Dénonciation à l'italienne", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 14 mai 2020.

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