: Vidéo Déconfinement : les laboratoires se préparent à tester massivement
Réaliser 700 000 tests par semaine. C'est l'objectif du gouvernement à partir du 11 mai pour mieux dépister et isoler les personnes atteintes du Covid-19. Les laboratoires se préparent.
"La France est prête pour tester massivement les personnes présentant des symptômes du coronavirus ainsi que celles avec lesquelles elles ont été en contact", selon le ministre de la Santé Olivier Véran. A partir du 11 mai, premier jour du déconfinement, les tests sérologiques et PCR ne seront plus réservés aux personnes à risque ou au personnels hospitaliers. Mais également aux personnes présentant des symptômes du Covid-19 et à celles ayant été en contact avec elles.
Le gouvernement veut réaliser 700000 tests par semaine sur tout le territoire. C'est environ deux fois plus qu'en ce moment. Car pour l'heure, de nombreux laboratoires fonctionnent au ralenti sous l'effet du confinement. Mais ils sont prêts à repartir. "On s'attend à une reprise" explique Jérôme Darreyre, biologiste médical au CHU de Limoges. "On ne connaît pas encore l'ampleur mais on commence déjà à réfléchir au redéploiement de nos équipes".
Dès les premiers symptômes
"Si vous présentez des symptômes évocateurs d'une infection au Covid-19 (toux, fièvre, gêne respiratoire, perte de goût ou de l'odorat), il faut agir, n'attendez pas que cela passe", a précisé le ministre de la Santé Olivier Véran le jeudi 7 mai, lors de la présentation détaillée du plan de déconfinement. Après consultation médicale, un test de dépistage pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale sera réalisé, à l'hôpital, dans un laboratoire privé ou même un drive installé dans certaines villes. Et après les nombreuses polémiques sur le manque de capacité de la France à tester massivement, le gouvernement insiste sur le fait que désormais, tous les acteurs médicaux impliqués dans la réalisation de ces tests sont opérationnels et en nombre.
Laboratoires vétérinaires en renfort
Au début de la crise, les 75 laboratoires publics d'analyse départementaux (ou laboratoires vétérinaires) avaient proposé leurs services pour dépister plus massivement les personnes malades. Mais les biologistes vétérinaires français n'étaient pas habilités à traiter des prélèvements humains. Il a fallu de longues semaines pour venir à bout de cet imbroglio administratif. L'autorisation leur a été donnée le 5 avril et les laboratoires vétérinaires sont enfin prêts à contribuer à cette nouvelle politique de dépistage. Ainsi, les Préfectures du Puy-de-Dôme, de la Loire, et de Haute-Loire ont par exemple réquisitionné le laboratoire vétérinaire de Clermont-Ferrand pour travailler en partenariat avec des laboratoires de biologie humaine. Il pourra traiter 400 échantillons par jour, avec la possibilité de passer à 800 tests quotidiens si nécessaire.
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