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Vidéo Covid-19 : "Un peu inquiet", Martin Hirsch estime qu'il faudra "peut-être aller au-delà du couvre-feu"

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Article rédigé par franceinfo
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Le directeur général de l'AP-HP s'inquiéte de la propagation des nouveaux variants et de l'évolution du nombre de cas.

Il est "probable" que "la semaine prochaine" le nombre de contaminations aux nouveaux variants du coronavirus passe à 3 ou 4% des tests PCR effectués a affirmé Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris), mercredi 20 janvier sur franceinfo. Dans ce cas, il faudra "peut-être aller au-delà du couvre-feu", dont l'effet n'est pas encore visible.

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"Quand je vois le flux d'entrées qu'on a aujourd'hui en hospitalisation en Ile-de-France, un peu plus de 1 000 par semaine, 850 la semaine précédente, on est dans une pente légèrement ascendante, explique Martin Hirsh. La circulation du ou des nouveaux variants à contagiosité plus forte fait que tous les modèles considèrent qu'entre mi-février et mi-mars on va avoir une augmentation qui risquerait, si on ne peut pas faire d'autres choses, de ressembler à ce que les Anglais, les Irlandais, les Allemands connaissent depuis quelques temps." Selon lui, il est donc "probable" que la semaine prochaine le nombre de contaminations aux nouveaux variants passe à 3 ou 4%.

"Une course de vitesse"

Dans ce cas, "si le début de l'augmentation qu'on voit commence à prendre ce début de courbe exponentielle, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui, mais qui peut l'être dans deux jours ou dans trois jours, là il ne faut pas la laisser monter trop longtemps et peut-être qu'il faut aller au-delà du couvre-feu."

Le directeur général de l'AP-HP a expliqué qu'il "y a une course de vitesse avec trois choses. Le variant qui a un impact sur la maladie, la vaccination dont l'effet sensible sur les populations mettra plusieurs semaines, et donc ne joue pas beaucoup pour ralentir au cours des semaines qui viennent, et troisièmement, continuer les gestes barrières et le dépistage."

Martin Hirsch n'a pas caché qu'il était "un peu inquiet". Il se base sur un indicateur, "le nombre de soignants qui sont contaminés chaque semaine. C'était stable pendant les trois dernières semaines mais ça réaugmente cette semaine. On en comptait 200 par semaine, là, je pense qu'on sera plutôt à 300 pour la semaine dernière, ce qui est un indicateur assez fiable de ce qui se passe dans la population générale."

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