: Vidéo Covid-19 : "Il faut fermer les écoles", plaide Rémi Salomon, "les mesures prises aujourd'hui ne seront pas suffisantes"
Le professeur pointe notamment le variant anglais du virus, beaucoup plus contagieux.
"Le variant anglais va prendre le dessus, les mesures que l'on a prises aujourd'hui ne seront pas suffisantes", prévient le professeur Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), mardi 2 février sur franceinfo. "À l'hôpital, la circulation du virus est très intense, la montée du nombre de patients Covid est constante", déplore le médecin, pour qui "c'est une fausse bonne nouvelle que les chiffres se tassent".
Rémi Salomon plaide pour un reconfinement, éventuellement territorialisé, et surtout pour la prolongation des vacances scolaires. "Fermer les écoles, ça permet de faire plus de télétravail. Compte tenu de ce qui se passe dans les hôpitaux, il faut fermer les écoles pendant trois semaines, un mois, puis les rouvrir. Ce ne serait pas une mauvaise idée que d'augmenter la durée des vacances", estime-t-il.
Sur le variant anglais, "on a les premiers résultats en région parisienne, qui ne sont pas bons. On était à 6% le 7 janvier, on est monté à 15 ou 20% la semaine dernière" du nombre de patients Covid contaminés par le variant. "C'est une croissance exponentielle", déplore le médecin.
"Il va y avoir une accélération de l'épidémie, c'est ce qui nous fait peur [...] À l'hôpital, on commence à envisager des déprogrammations. On est dans une situation extrêmement compliquée. Les équipes sont au bout du rouleau", justifie le président de la CME, tout en assurant comprendre que "la décision d'un reconfinement est très compliquée à prendre", évoquant des Français "démoralisés" à l'idée d'un troisième confinement.
Variant anglais : des symptômes plus souvent bénins
Le médecin appelle également à la "méfiance" avec les données sur les eaux usées, du réseau Obépine, qui montrent une légère baisse du nombre de cas de Covid-19 en Île-de-France. "Cela baisse un peu mais cela reste très élevé", dit Rémi Salomon.
Le professeur demande enfin aux Français de continuer à se faire tester, car les symptômes du variant anglais sont davantage bénins. "Il y a plus de toux et d'éternuements", que de perte d'odorat, d'abord caractéristique d'une contamination au coronavirus. Pour détecter le variant anglais, seule la méthode PCR dite "Thermo fisher", "spécifique" et permet de déceler la variation, pour laquelle une séquence doit ensuite être réalisée, afin d'estimer le nombre de patients contaminés par la forme britannique.
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