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Vidéo Coronavirus : "pourquoi toutes ces mesures pour un virus qui fait moins de morts que la grippe ?" Le ministre de la Santé répond à un téléspectateur sur France 2

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 4 min
Coronavirus : pourquoi toutes ces mesures pour un virus qui fait moins de morts que la grippe ? Le ministre de la Santé répond sur France 2
Coronavirus : pourquoi toutes ces mesures pour un virus qui fait moins de morts que la grippe ? Le ministre de la Santé répond sur France 2 Coronavirus : pourquoi toutes ces mesures pour un virus qui fait moins de morts que la grippe ? Le ministre de la Santé répond sur France 2
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Olivier Véran était l'invité, mardi soir, d'une émission spéciale sur France 2. Il a fait valoir le principe de précaution.

L'épidémie de coronavirus (Covid-19) soulève de nombreuses interrogations. Une émission spéciale sur France 2, mardi 3 mars, a répondu à nombre d'entre elles. Un téléspectateur a, par exemple, posé cette question : "pourquoi toutes ces mesures pour un virus qui fait moins de morts que la grippe ?" Olivier Véran, le ministre de la Santé, y a répondu en direct. Il a fait valoir le principe de précaution.

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"La grippe, en moyenne, c'est chaque année 8 000 morts et 2,5 millions de Français qui sont malades, a-t-il rappelé. Le coronavirus, ce que l'on sait, c'est que 8 patients sur 10 vont développer une forme sans symptome ou avec des symptomes légers. Cela peut aller du rhume à un syndrome grippal."

Ensuite, "15% des patients vont faire des troubles respiratoires plus sévères qui peuvent aller jusqu'à la pneumonie, donc vous avez les poumons qui sont infectés", a poursuivi le ministre. "Ce sont souvent des patients qui sont âgés, qui ont déjà ce que l'on appelle des comorbidités (donc des gens qui sont déjà fragiles), a-t-il ajouté, rappelant qu'en Italie sur les quelque 50 décès comptabilisés, tous étaient des patients âgés présentant des comorbidités. Enfin, le covid-19 présente "une mortalité qui est estimée entre 1 et 2%".

"La prudence s'impose"

Toutefois, "il y a quand même des différences et c'est pour cela que nous sommes en situation d'alerte mondiale", a souligné Olivier Véran. "On voit des patients qui ont un syndrome peu sévère pendant une semaine et peuvent faire des complications respiratoires plus fortes", a-t-il ajouté. "Il y a aussi des complications qui peuvent aussi toucher des adultes, qui ne sont pas des adultes très âgés, et qui n'ont pas forcément beaucoup de fragilités", a remarqué le ministre. "Et ça, c'est différent par rapport à ce que l'on connaît de la grippe."

"Quand vous êtes face à une forme d'incertitude, et que vous avez un virus qui vient de muter, qui provoque des complications respiratoires ou des complications immunologiques que l'on ne maîtrise pas parfaitement, la prudence s'impose". D'après le ministre, "on est absolument obligés de tenir compte de ces paramètres que l'on ne maîtrise pas". Et de conclure : "En médecine, c'est important, c'est ce que l'on appelle le principe de précaution et l'obligation de moyens à défaut d'avoir l'obligation de résultats."

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