: Vidéo "C'est criminel d'essayer de pousser les autres à ne pas prendre de vaccins alors que les vaccins sauvent des vies", fustige une vaccinologue
Directrice de recherche à l'Inserm, Marie-Paule Kieny s'indigne des propos anti-vaccins tenus par la deuxième adjointe à la mairie de Marseille.
La directrice de recherche à l'Inserm et présidente du comité scientifique vaccin Marie-Paule Kieny a vivement réagi mardi 15 septembre sur France Inter aux propos de Samia Ghali, filmée par France 5 dans les rues de Marseille vendredi. La deuxième adjointe à la mairie de Marseille se montrait très critique vis-à-vis d'un possible vaccin contre le Covid-19 : "Moi perso, même si tu me donnes le vaccin, je ne le prends pas, ni moi ni mes enfants, je veux pas être cobaye pour faire plaisir à certains laboratoires".
#Direct | @GG_RMC Je ne suis pas une anti-vaccin mais sur le #Covid_19 à titre personnel, je ne le ferai pas car si un vaccin arrive demain nous n’aurons pas le temps de recul nécessaire. Je ne veux pas participer à la course au vaccin lancée entre les pays.
— Samia GHALI (@SamiaGhali) September 15, 2020
"C'est criminel d'essayer de pousser les autres à ne pas prendre de vaccins alors que les vaccins sauvent des vies", a fustigé la vaccinologue, Marie-Paule Kieny. "C'est quand même dingue que le pays de Pasteur soit l'un de ceux qui vaccine le moins", a renchéri Mathias Wargon, chef des urgences SMUR de l'Hôpital Delafontaine à Saint-Denis, invité lui aussi de la matinale de France Inter, pointant du doigt le discours "antivax".
Un vaccin "d'ici l'année prochaine"
Concernant l'avancée d'un vaccin contre le coronavirus, Marie-Paule Kieny a estimé qu'"on peut être pour le moment raisonnablement optimiste, il n'y a pas eu de signal de fin de partie si on peut dire, on progresse, les résultats publiés dans les modèles animaux, chez le primate et chez l'homme semblent encourageants, ces vaccins dans l'ensemble provoquent des réactions qui sont attendues". La vaccinologue est même relativement optimiste et a indiqué que nous sommes "dans une trajectoire qui pourrait indiquer que, d'ici l'année prochaine, on pourrait avoir à disposition un ou plusieurs vaccins qui pourraient aider au management de ce Covid-19".
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