Vapeur d'eau à haute température et produit antivirus : comment va se passer la décontamination du porte-avions Charles-de-Gaulle
50 cas positifs au Covid-19 ont été diagnostiqués sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, qui est rentré au port de Toulon (Var), dimanche 12 avril. Après le débarquement des 1 700 marins d'équipage, la désinfection du bâtiment a débuté.
Après avoir débarqué tous ses marins, le porte-avions Charles-de-Gaulle, rentré au port de Toulon (Var) dimanche 12 avril, doit être passé au peigne fin et désinfecté pour éradiquer toute trace du Covid-19. Une opération inédite qui débute après le débarquement et le confinement de l'équipage, qui aura pris 48 heures.
Dès hier, les hommes du bataillon des marins-pompiers de Marseille et du 2e régiment de Dragons étaient à pied d’œuvre pour dresser un état des lieux afin de déterminer les zones exactes a décontaminer, explique le commandant Éric Lavault, chef du service d'information et de relations publiques des armées : "Le porte-avions, c'est une dizaine de kilomètres de couloirs, l'équivalent d'un immeuble de 25 étages de haut et près de 3 000 locaux. Tous ne sont pas à vérifier. Il y a des lieux de restauration, il y a des lieux de rassemblement : c'est tous ces sites-là que le 2e régiment de Dragons et le service spécialisé du bataillon des marins-pompiers de Marseille vont identifier."
Une double désinfection
Une fois ces lieux identifiés, place a un double traitement réalisé par une entreprise spécialisée, détaille Éric Lavault. "Ce processus de désinfection va être réalisé selon deux techniques. La première, c'est la projection de vapeur d'eau pure et à forte température puisqu'on sait qu'a priori, le virus est détruit à une température supérieure à 60°. La seconde étape c'est de nettoyer avec un produit virucide, construit sur le même principe actif que le gel hydoalcoolique."
S’il a fallu 48 heures pour débarquer et confiner les 1 700 marins du porte-avions, il faudra en revanche plusieurs semaines pour rendre le géant des mers opérationnel.
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