: Vidéo Brevets des vaccins contre le Covid-19 : Clémentine Autain salue la position "historique" de Joe Biden
Les Etats-Unis ont annoncé mercredi qu'ils soutenaient la proposition de levée des brevets sur les vaccins, Washington va participer "activement" aux négociations menées en ce sens à l'Organisation mondiale du commerce.
"C'est historique", a salué Clémentine Autain, députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis, jeudi 6 mai sur franceinfo, à propos de la position du gouvernement américain, favorable à la levée des brevets sur les vaccins contre le Covid-19. La France et l'Union européenne, qui n'avaient pas, au moment de cette interview, pris position sur le sujet, "sont les valets du système financier", dénonce la députée.
L'élue, également tête de liste aux élections régionales en Île-de-France, y voit le résultat de la "mobilisation mondiale, qui vient de mobilisations sociales, citoyennes, politiques pour exiger ces brevets libres. Le fait tout simplement que la santé échappe à la marchandisation du monde".
"Joe Biden, décidément, n'en a pas fini de nous étonner, avec un certain nombre de mesures qu'il annonce et de prises de position."
Clémentine Autainà franceinfo
"C'est en effet historique, parce que c'est un tournant qui peut modifier la décision de l'OMC", a réagi Clémentine Autain. Fortement touchés par l'épidémie de Covid-19, l'Inde et l'Afrique du Sud avaient proposé au sein de l'OMC que les brevets soient libres d'accès et d'utilisation. Une position que la France n'a pas soutenue. "Je ne décolère pas", a lâché la députée. "Alors que le président de la République, dans un certain nombre de ses interventions, nous a dit que la santé devait être un bien commun."
Les groupes pharmaceutiques sont vent debout contre l'idée d'une levée des brevets de leur vaccin. Ils rétorquent que les pays n'ont pas la technologie pour les développer. "Il y a des pays qui ont les technologies et qui, aujourd'hui, ne peuvent pas produire le vaccin correctement. La France en particulier, mais plein d'autres pays. Il faut aider à avancer pour que tous les pays puissent avoir ces technologies. Mais le préalable, c'est la licence libre sur ces vaccins", a expliqué Clémentine Autain.
C'est la seule solution, selon elle, "si l'on veut combattre le virus sérieusement, parce que la pandémie est mondiale. L'urgence est là, sous nos yeux, et nous savons en France quel est le coût humain, en nombre de morts, mais le coût aussi social, le coût psychologique de toutes les mesures qui sont prises, parce que nous ne sommes pas capables de vacciner correctement tout le monde".
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