"Nos frigos sont opérationnels, il ne nous manque plus que les vaccins", constate le médecin coordonnateur d’un Ehpad de région parisienne. Mais impossible de savoir quand les doses tant attendues vont arriver. Chaque jour, Claude Rabatel échange avec Vincente Hindamian, le pharmacien en charge de la livraison, mais lui aussi est dans le flou. "Au niveau du transport, il n’y a pas de problème si dans les 12 heures on peut effectuer la livraison. Mais la question, c’est quand est-ce que je vais les recevoir dans ma pharmacie pour ensuite les envoyer dans les Ehpad ? Mes informations ont une semaine", relève Vincent Hindamian.Lourdeurs administrativesL’ARS lui a annoncé la date du 15 janvier. Mais pourquoi pas plus tôt ? Cet Ehpad, comme d’autres, s’est organisé et a recueilli le consentement de 35 résidents ou de leur famille. Ce délai est incompréhensible pour le médecin : "On est vérolé par l’administration et par des process qui freinent quelque chose qui est assez simple, puisque c’est une campagne vaccinale." Selon l’ARS, 700 Ehpad en Île-de-France auront reçu leurs doses de vaccin d’ici la fin janvier.