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Spoutnik V : l'inspection de l'Agence européenne du médicament en Russie est "absolument nécessaire", estime une eurodéputée

Une délégation d'experts de l'Agence européenne du médicament se rend en Russie samedi afin d'examiner des données concernant le vaccin russe Spoutnik V.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une infirmière prépare une dose de vaccin Spoutnik V contre le coronavirus à Skopje (Macédoine du Nord), le 5 avril 2021. (ROBERT ATANASOVSKI / AFP)

"Cette inspection me semble et nous semble absolument nécessaire", estime l'eurodéputée PPE Nathalie Colin-Oesterlé, membre de la commission santé publique du Parlement européen, samedi 10 avril sur franceinfo. Une délégation d'experts de l'Agence européenne du médicament arrive ce samedi à Moscou, en Russie, pour examiner des données concernant le vaccin russe Spoutnik V contre le Covid-19. "Une visite qui va durer une à deux semaines", selon la parlementaire.

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"Entre les doses livrées et les doses utilisées pour les essais cliniques, il semble qu'il y ait un défaut de conformité", indique la députée européenne, qui cite le cas de la Slovaquie. Jeudi, le régulateur slovaque des médicaments a déclaré qu'il n'était pas en mesure de déterminer la sécurité d'un lot du vaccin russe Spoutnik V livré en mars. Il a aussi exprimé des doutes sur sa composition.

"La question qui se pose aujourd'hui concerne non seulement les composants de ces vaccins, mais également les capacités de production", explique Nathalie Colin-Oesterlé. "L'Agence européenne du médicament a donc dépêché des inspecteurs sur les sites afin de vérifier le respect des standards internationaux et des bonnes pratiques, tant en ce qui concerne les essais cliniques qu'en matière de fabrication."

"On n'aura pas le Spoutnik V sur le territoire [s'il est homologué] avant quatre à six mois, le temps qu'il soit homologué, que l'autorisation de mise sur le marché arrive", avance Nathalie Colin-Oesterlé. "En tout cas, il ne peut être qu'un complément. Il ne peut pas remplacer ce qui a été précommandé", conclut l'eurodéputée.

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