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"On voit moins les 30-55 ans..." : la vaccination au ralenti au vaccinodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines

La campagne de vaccination contre le Covid-19 affiche une nette décélération, avec notamment une chute du nombre de primo injections. Dans le centre de vaccination de Saint-Quentin en Yvelines, si les plus jeunes continuent de défiler, les plus âgés se font de plus en plus rares.

Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les personnes attendent leur certificat de vaccination au vaccinodrome de Saint-Quentin en Yvelines, le 21 juin 2021. (ANNE-LAURE DAGNET / RADIO FRANCE)

Au centre de vaccination contre le Covid-19 de Saint-Quentin-en-Yvelines, les équipes sont passées de 3 000 vaccinations par jour à à peine 600. Yacine Belmehdi s'ennuie un peu derrière son ordinateur. "C'est assez calme, on ne va pas se mentir, indique-t-il. La deuxième injection tombe sur les périodes de congés de la plupart des personnes, donc du coup, forcément, on a moins de monde."

"Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu le centre comme ça : on s'ennuie un petit peu, c'est vrai."

Yacine Belmehdi

à franceinfo

La vaccination marque en effet le pas depuis trois semaines : le nombre de primo injections chute, pour stagner autour de 560 000 injections par jour en moyenne, pour l'essentiel des seconde dose. L’ouverture de la vaccination à tous depuis fin mai n’a pas provoqué le sursaut espéré : 44% des moins de 50 ans ne sont toujours pas vaccinés.

La perspective des vacances n'arrange rien

Le délai entre les deux doses a pourtant été assoupli : désormais, il est possible de faire la deuxième injection entre 21 et 49 jours après la première. Mais Myriam, qui coordonne le secrétariat du centre, voit bien que cela coince toujours : "Nous sommes à l'approche d'une saison estivale et les gens veulent partir en vacances vaccinés, explique-t-elle. Mais les dates sont limitées et malgré l'assouplissement de l'ARS, les gens ont quand même peur et attendent le départ de leurs vacances pour faire leur première injection, pour pouvoir faire la deuxième au retour."

Dans la salle d'attente, se trouvent une jeune étudiante, Louise, et une ado, Livia, accompagnée de son papa, Marc. "Je me suis dit, témoigne la première, que le pass sanitaire allait être obligatoire pour les concerts, les voyages... alors autant le faire." "C'est important de se faire vacciner pour pouvoir se déplacer, être tranquille, complète Marc. Et puis, c'est important pour se protéger." "Et c'est aussi plus pratique pour partir en vacances", souligne sa fille.

Les adolescents répondent à l'appel

La bonne surprise, c'est que les adolescents répondent à l'appel. Le médecin coordinateur Éric-Alain Junes les voit arriver depuis une semaine. "Depuis l'ouverture de la vaccination aux ados, on a eu pas mal de ces derniers, souligne-t-il. La semaine dernière, on était à peu près à 30% d'ados, ce qui est plutôt bien. Aujourd'hui, on voit moins les gens qui reprennent leur travail, les actifs, la tranche moyenne, entre 30 et 55 ans."  Ceux qui travaillent viennent plutôt en fin de journée et le week-end. Mais à partir du 14 juillet, le centre de Saint-Quentin-en-Yvelines sera uniquement ouvert le matin et en semaine pour permettre aux équipes de partir à leur tour en vacance.

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