Livraisons supplémentaires d'AstraZeneca : "C'est un pas en avant indiscutable" selon l'eurodéputée Véronique Trillet-Lenoir
"Il faut la pression sur les industriels et faire en sorte d'être considéré au même titre que la Chine ou les Etats-Unis", a estimé sur franceinfo l'eurodéputée LREM Véronique Trillet-Lenoir après l'annonce d'AstraZeneca. Le laboratoire va livrer 30% de vaccins de plus que prévu à l'Union Européenne
"C'est un pas en avant indiscutable", a estimé dimanche sur franceinfo l'eurodéputée LREM Véronique Trillet-Lenoir, membre de la Commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire après l'annonce d'AstraZeneca. Le laboratoire va livrer 30% de vaccins de plus que prévu à l'UE, soit 40 millions de doses. L'Union européenne maintient son objectif de vacciner 70% des adultes d'ici à "la fin de l'été".
Pour Véronique Trillet-Lenoir, "le laboratoire AstraZeneca se range à l'évidence qui est qu'il a un engagement, qu'il doit le suivre". "C'est un pas supplémentaire, il va falloir continuer les efforts", a-t-elle estimé.
C'est une véritable saga AstraZeneca et ses contrats ?
Ce soir, c'est un pas en avant indiscutable par lequel la Commission européenne obtient un premier effort du laboratoire pour honorer son contrat. Le nombre de doses prévues pour le premier trimestre 2021 était de 80 millions : on arrive à 40 millions de doses, c'est un pas supplémentaire. Il va falloir continuer les efforts.
Ce qu'on voit surtout, c'est que la Commission européenne est l'instance par laquelle l'Union européenne peut progresser. Elle est capable de négocier avec les laboratoires, ce qu'aucun pays seul ne pourrait obtenir. Et c'est bien cette voie qu'il faut suivre pour avoir suffisamment de vaccins pour les citoyens européens et, entre autres, les Français. Il y a eu aujourd'hui une réunion au sommet de la Commission européenne avec six firmes produisant des vaccins, les trois qui sont autorisés et les trois qui pourraient l'être dans les semaines qui viennent.
La Commission européenne a réitéré sa volonté de renforcer les partenariats publics privés, d'augmenter les capacités de production en Europe. Elle a un projet d'une autorité de réponse aux crises sanitaires qui est calqué sur le modèle américain et qui devrait permettre d'augmenter la souveraineté en matière de vaccins.
Est-ce que c'est une sorte de victoire pour la Commission européenne et sa présidente, Ursula Von Der Leyen ?
C'est tout à fait ce qu'on ressent. Je pense que le laboratoire AstraZeneca se range à l'évidence qu'il a un engagement, qu'il doit le suivre, qu'on peut comprendre les aléas de la production, mais que quand il y a un contrat entre deux parties, on ne peut pas le rompre avec autant de désinvolture que cela a été fait la semaine dernière. Donc, il y a vraiment un changement de ton, un ton qui est d'ailleurs plus à la négociation qu'à l'action en justice et qui est de bonne augure pour la suite. Après, il ne faut pas relâcher cette pression.
L'Union européenne maintient son objectif de vacciner 70% des adultes d'ici à la fin de l'été. La aussi, c'est un ton optimiste ?
C'est un ton tout à fait déterminé, par le fait qu'encore une fois la puissance européenne, c'est une force de frappe dont il faut profiter pour mettre une certaine pression sur les industriels et faire en sorte d'être considéré au même titre que la Chine ou les Etats-Unis, comme une grande puissance nécessitant qu'on honore les contrats avec elle.
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