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G7 dans les Cornouailles : la vaccination mondiale au cœur du sommet

Selon l'ONG Oxfam, au rythme actuel, il faudra 60 ans aux pays les plus pauvres pour vacciner suffisamment leur population contre le Covid-19.

Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le président américain Joe Biden et la première dame Jill Biden à leur arrivée au Royal Air Force Mildenhall au Royaume-Uni le 9 juin 2021 avant le début du sommet du G7. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Retour au présentiel pour les chefs d'État et de gouvernement du G7, qui se retrouvent à partir de jeudi 10 juin dans les Cornouailles, au Royaume-Uni. La séquence internationale s'annonce intense, avec, après le G7, un sommet de l'Otan lundi 14 juin, puis un sommet entre l'Union Européenne et les États-Unis mardi 15 juin, et une rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine mercredi 16 juin.

Emmanuel Macron n'est pas en reste puisqu'il donne jeudi après-midi une conférence de presse à l'Élysée, la deuxième seulement sous ce format depuis le début du quinquennat. Au coeur de ses priorités : l'accès aux vaccins, terriblement inégal au plan mondial. Mais le président français n'est pas le seul à afficher beaucoup de volontarisme en la matière.

Une "stratégie vaccinale mondiale" ?

"Je vais annoncer une stratégie vaccinale mondiale." Ce n'est pas Emmanuel Macron qui l'a dit, mais Joe Biden, juste avant de s'envoler pour l'Europe. Le président américain est attendu au tournant, tant son pays a tardé à partager ses vaccins. Certes, les temps changent : 52 % des Américains ont reçu au moins une dose et la Maison Blanche peut se poser en leader sur ce dossier. Elle promet 80 millions de doses d'ici fin juin. Insuffisant, répondent les ONG, et la même critique est adressée à l'Union europénne, qui promet 100 millions de doses d'ici la fin de l'année.

L'Élysée souligne que la France est en première ligne, via l'initiative Acta lancée l'an dernier, et espère un G7 "non des engagements, mais des résultats." Or, au rythme actuel, "il faudra près de 60 ans aux pays les plus pauvres pour protéger leur population", dénonce l'ONG Oxfam. Elle réclame d'Emmanuel Macron un soutien clair à la levée des brevets sur les vaccins, seule façon de produire massivement des doses là où l'on en a besoin. Un engagement que Joe Biden a pris le mois dernier sans aucune ambigüité.

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