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Covid-19 : privilégier le vaccin Moderna, "c'est du grand n'importe quoi", s'agace le médecin Jean-Paul Hamon

Des centres de vaccination ont été incités par les ARS à privilégier le vaccin Moderna. Le médecin souligne que "c'est un bon vaccin" contre le Covid-19 mais dénonce le fait d'avoir été "prévenu au dernier moment".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dans un centre de vaccination à Lyon, le 27 ovembre 2021. (JEFF PACHOUD / AFP)

Privilégier le vaccin Moderna, "c'est du grand n'importe quoi", s'est agacé vendredi sur franceinfo Jean-Paul Hamon, médecin généraliste, président d’honneur de la Fédération des médecins de France, alors que des centres de vaccination ont été incités par les Agences régionales de santé à privilégier le vaccin Moderna. L'Association des maires de France a interpellé à ce sujet le ministre de la Santé Olivier Véran, demandant "une clarification".

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Jean-Paul Hamon estime qu'"une fois de plus, les gestionnaires du ministère de la Santé sont en train d'essayer de caser au dernier moment des flacons de Moderna qui vont bientôt être périmés". Le médecin souligne que le vaccin Moderna "est un bon vaccin". Mais il dénonce le fait qu'il faille "écouler les flacons de Moderna au dernier moment, se rendre compte au dernier moment que les stocks de Moderna vont être périmés. Ce n'est pas très sérieux".

Le ministère doit "faire confiance" aux médecins

Jean-Paul Hamon pointe notamment un point pratique dans l'utilisation du vaccin Moderna : "Quand on fait un flacon de Pfizer et que l'on a les bonnes aiguilles, on peut faire sept doses. Seulement, quand on a un flacon de Moderna, c'est soit 20, soit 24 doses avec les bonnes aiguilles. Vous imaginez que 24 doses de vaccination à caser dans une consultation qui est déjà bien remplie, c'est beaucoup plus difficile que de caser sept doses." Olivier Véran "a raison de dire qu'il n'y a pas de différence d'efficacité, insiste le médecin. Mais le problème, c'est le fait qu'il y a une sacrée différence entre 7 et 24 personnes."

Jean-Paul Hamon plaide pour que le ministère "puisse faire confiance" aux médecins. Mais il dénonce le fait d'avoir été "prévenu au dernier moment. Si ces gens-là bossaient dans une grande enseigne, les gestionnaires seraient virés depuis longtemps."

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