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Covid-19 : "On va vers une généralisation progressive du rappel" de vaccin, confirme Alain Fischer

Selon le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, invité mardi de franceinfo, "il n'y a pas de contre-indication" pour élargir la dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 aux moins de 50 ans.

Article rédigé par franceinfo
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Un homme âgé reçoit une troisième dose du vaccin Pfizer contre le Covid-19 le 23 novembre 2021 à Beauvais (Oise). (MANON CRUZ / MAXPPP)

La dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 "est un atout très important" pour les personnes qui en bénéficient, a assuré sur franceinfo mardi 23 novembre Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale. "On s'oriente certainement vers une généralisation progressive de ce rappel" aux moins de 50 ans, a-t-il expliqué. "Ce rappel permettra de limiter la transmission du virus." La campagne de rappel ouvre aux plus de 50 ans en France à partir du 1er décembre.

franceinfo : Sur quoi repose la décision d'ouvrir le rappel de vaccination progressivement aux Français plus jeunes ?

Alain Fischer : La vaccination est l'arme principale dont nous disposons pour limiter l'ampleur de l'épidémie, les hospitalisations, les décès et le fait que le système de santé, qui a déjà beaucoup donné, souffre encore de cette épidémie. C'est de loin la meilleure arme, associée bien sûr au respect des gestes barrières. Nous sommes en train de vivre une cinquième vague dans un contexte climatique qui la favorise. Il est d'abord absolument nécessaire de poursuivre l'effort de primo-vaccination, puisqu'encore 6 millions de Français n'ont pas reçu de vaccin du tout. Ensuite, il faut poursuivre l'effort de rappel pour les personnes âgées et les personnes malades. Enfin, il faut étendre progressivement ce rappel aux personnes plus jeunes parce que cela permet une double action : d'une part, les protéger à l'échelle individuelle contre des formes graves de la maladie et d'autre part limiter la circulation du virus, donc, indirectement, protéger les personnes les plus vulnérables.

Aujourd'hui, est-ce que quelque chose empêche d'ouvrir l'accès à cette dose de rappel à ceux qui ont moins de 50 ans ?

Il faut respecter un certain intervalle de temps par rapport à la primo-injection pour que l'effet du rappel survienne. (...) Mais il est clair qu'on va certainement vers une généralisation progressive du rappel. Il n'y a pas de contre-indiction, on peut rassurer nos concitoyens. D'une part, dans les pays qui ont commencé les rappels avant nous, comme Israël, on n'observe pas d'effets indésirables particuliers même s'il y a bien sûr, comme après la primo-vaccination, des cas de syndromes grippaux immédiats. D'autre part, une information importante a été recueillie là aussi à partir des données israéliennes, au moins à court terme : le rappel est également très efficace pour protéger de l'infection et des formes graves de la maladie. C'est donc un atout très important pour les personnes qui vont recevoir ce rappel, les personnes fragiles comme les moins fragiles, parce que personne n'est complètement à l'abri d'une forme grave.

Un rappel permettrait-il aussi de freiner la flambée des cas à laquelle on assiste ?

On n'a pas encore de données très précises sur l'effet du rappel, mais tout laisse à penser qu'il aura un bénéfice, puisqu'il y a une très bonne corrélation entre la prévention de la transmission et les anticorps neutralisants induits par la vaccination. Plus on a d'anticorps, moins on a de virus dans la gorge et le nez et moins on a donc de risques de transmettre. Il est très probable, même si on en a pas la démonstration absolue, que ce rappel permettra de limiter la transmission du virus.

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