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Covid-19 : ne pas vacciner les plus jeunes est peut-être un "tort", suggère le chercheur Pascal Crépey

Selon lui, l'élargissement de la vaccination aux moins de 12 ans rassurerait les parents inquiets.

Article rédigé par franceinfo
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Pascal Crépey, enseignant-chercheur en épidémiologie et en biostatistique à l’École des Hautes Etudes de Santé Publique, le 14 novembre 2021. (VINCENT MICHEL / LE MENSUEL DE RENNES / MAXPPP)

Alors qu'un éventuel élargissement de la campagne de vaccination contre le Covid-19 n'aura pas lieu "avant la fin de l'année 2021 ou le début de l'année 2022", a indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, mercredi 10 novembre sur TF1, les autorités sanitaires américaines ont approuvé l'administration du vaccin Pfizer chez les 5-11 ans début novembre. Israël a fait de même mercredi. La France préfère attendre, de son côté l'avis de l'Agence européenne des médicaments, qui doit se prononcer sur le sujet en décembre, même si elle n'y est pas contrainte. "On aurait peut-être tort de ne pas donner la possibilité" de vacciner les plus jeunes, avance dimanche 14 novembre sur franceinfo Pascal Crépey, enseignant-chercheur en épidémiologie et en biostatistique à l’École des Hautes Etudes de Santé Publique, à Rennes.

>> Vaccination des 5-11 ans contre le Covid-19 : cinq questions soulevées par l'étude de Pfizer-BioNTech

L'élargissement de la vaccination aux moins de 12 ans rassurerait les parents inquiets, selon Pascal Crépey, mais il ne faudrait pas la rendre obligatoire, car cela créérait "des tensions trop fortes dans la société", à l'image des polémiques autour de la vaccination obligatoire des soignants et de certaines professions.

Les enfants "contribuent aux transmissions du virus"

Pascal Crépey estime de toute façon qu'il est déjà trop tard pour mettre en place une vaccination obligatoire des plus jeunes, dans l'hypothèse où ce serait envisagé. "Si on l'ouvre maintenant, on ne sortirait pas de cette vaccination des plus jeunes avant la fin de l'hiver", estime-t-il, "à un moment où ce ne serait plus si utile que ça, vu que nous faisons face à une vague hivernale."

Le spécialiste en épidémiologie salue enfin le retour du port du masque obligatoire dans les écoles primaires de tout le territoire, car les enfants "contribuent aux transmissions du virus", et donc "ralentir les risques de transmission est forcément une bonne chose pour ralentir la progression de l'épidémie."

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