Covid-19 : les Etats-Unis misent sur une autorisation du vaccin AstraZeneca-Oxford en avril
Le conseiller en chef du programme de vaccination américain a notamment souligné la nécessité de prouver son efficacité sur les personnes âgées.
Les Etats-Unis misent sur une autorisation en avril du vaccin AstraZeneca-Oxford contre le Covid-19, plus de trois mois après le feu vert du régulateur britannique, a déclaré Moncef Slaoui, conseiller en chef du programme de vaccination américain, mercredi 30 décembre.
L'Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA), qui a autorisé son usage au Royaume-Uni, est "une institution de régulation très talentueuse, basée sur la science et je ne soulève aucune question sur sa décision", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Mais l'environnement réglementaire est différent aux Etats-Unis, a-t-il ajouté en expliquant que les essais cliniques et les évaluations ne permettraient pas une approbation avant "début avril".
Plusieurs avantages
Moncef Slaoui a notamment souligné la nécessité de prouver son efficacité sur les personnes âgées. Développé par le groupe AstraZeneca avec l'université d'Oxford, ce vaccin sera utilisé dès le 4 janvier au Royaume-Uni.
Il est très attendu pour des raisons pratiques : bien moins cher que celui de Pfizer/BioNTech déjà distribué dans le pays, il peut être conservé à la température d'un réfrigérateur, entre deux et huit degrés Celsius, ce qui facilite une vaccination à grande échelle.
Moncef Slaoui a par ailleurs espéré qu'un vaccin développé par le géant américain Johnson & Johnson soit approuvé en février aux Etats-Unis. Lui aussi est très attendu, car il nécessite une seule injection, contrairement à ceux approuvés jusqu'ici.
Pour l'instant, deux vaccins (Pfizer/BioNTech et Moderna) sont autorisés aux Etats-Unis et plus de 2,1 millions de personnes ont reçu une première injection. Ce nombre est loin de l'objectif affiché de l'administration Trump, qui avait promis 20 millions de personnes vaccinées d'ici la fin de l'année. Mardi, le président élu Joe Biden a déploré ce "retard".
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