Covid-19 : l'inégalité d'accès aux vaccins est "immorale" et "stupide", dénonce le secrétaire général de l'ONU
Cette inégalité d'accès "est le meilleur allié de la pandémie de Covid-19", a prévenu Antonio Guterres, à l'occasion d'une conférence de presse commune avec le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L'ONU fustige l'accaparement des vaccins contre le Covid-19 par les pays développés. "Ne pas avoir une distribution équitable des vaccins n'est pas seulement une question immorale, c'est aussi stupide", a dénoncé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, jeudi 7 octobre.
L'inégalité d'accès aux vaccins "est le meilleur allié de la pandémie de Covid-19", a-t-il poursuivi, à l'occasion d'une conférence de presse commune avec le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Elle permet aux variants de se développer librement, condamnant le monde à des millions de morts supplémentaires et prolongeant le ralentissement économique", a-t-il alerté.
Un problème de "répartition"
Plus tôt dans l'année, l'OMS a demandé que chaque pays vaccine 10% de sa population avant fin septembre. "56 pays n'y sont pas parvenus, sans que ce soit leur faute", mais par manque de vaccins, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus. L'OMS souhaite désormais que 40% de la population de chaque pays soit vaccinée d'ici la fin de l'année, et 70% d'ici mi-2022.
"Pour atteindre ces objectifs, il faudra au moins 11 milliards de doses de vaccin. Il ne s'agit pas d'un problème d'approvisionnement, mais de répartition", a insisté le directeur général de l'OMS. Pour obtenir les 11 milliards de doses au moins requises, l'OMS demande aux fabricants de procéder à des transferts de technologies, mais également de favoriser le dispositif international Covax et le Fonds africain pour l'acquisition des vaccins (Avat), mis en place par l'Union africaine.
Elle demande aussi aux pays de partager les doses et de vacciner d'abord le personnel de santé et les personnes vulnérables et âgées, avant de vacciner les adultes dans leur ensemble, puis les adolescents.
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