Covid-19 : l'immunité collective n'en viendra pas à bout
Le pass sanitaire repose essentiellement sur la vaccination, l'objectif étant d'atteindre l'immunité collective. Un seuil de 90% de personnes vaccinées pour qu'il n'y ait plus de risques épidémiques, pas pour éradiquer le coronavirus.
Vacciner toute la population en un temps record, tel était l'objectif de l'Islande pour atteindre l'immunité collective. En quelques mois, plus de 75% de ses habitants étaient vaccinés. Même stratégie à Malte avec ses 91%, bien au-dessus du taux français de 57,5%. Mais mi-août, les autorités sanitaires islandaises ont reconnu leur défaite. "La vaccination ne marche pas aussi bien qu'attendu, c'est une déception que les vaccins soient aussi peu efficaces pour limiter une infection", regrette Thorolfur Gudnason, épidémiologiste.
Eviter les cas graves
Depuis mi-juillet, les espoirs islandais d'éradiquer le Covid-19 se sont évaporés. Le nombre de contaminations n'a jamais été aussi haut. Les personnes sont vaccinées, mais positives, à cause du variant Delta, plus contagieux. Certains médecins préviennent : le virus pourrait ne pas disparaître, juste devenir plus bénin, comme la grippe.
"Il y a cet horizon de vivre avec le virus et ses formes légères", explique le professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). Au moins, les vaccins permettent d'éviter les formes graves et les hospitalisations. Selon l'institut Pasteur, un retour à la normale en France n'est pas envisageable avant qu'au moins 90% de la population ne soit vaccinée.
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