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Covid-19 : face à ce "nouveau variant, la meilleure arme qu'on a c'est la vaccination", plaide Philippe Amouyel

Actuellement, 40 % de la population française n'est toujours pas vaccinée, relève le professeur de santé publique au CHU de Lille.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une infirmière prépare une seringue du vaccin Pfizer-BioNtech contre le Covid-19 dans un centre de vaccination, à Garlan (Finistère),  le 31 mai 2021. (FRED TANNEAU / AFP)

Face à ce nouveau variant Delta, "la meilleure arme qu'on a, c'est la vaccination. Sinon, on risque d'avoir quand même des rebonds", a indiqué mardi 29 juin sur franceinfo selon Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille. Il s'inquiète qu'il y ait encore "40 % de la population qui n'est pas vaccinée" parce que "si on ne veut pas de quatrième vague, il faut qu'on ait cette couverture vaccinale à peu près à la fin de l'été", pour ne pas "avoir des problèmes à la rentrée".

>> Retrouvez toutes les informations sur l'avancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France.

franceinfo : Les vacances approchent et la campagne de vaccination se tasse. Dans ces conditions, le variant Delta semble-t-il une épée de Damoclès ?

Philippe Amouyel : Oui, on s'y attendait quand même à avoir la résurgence de variants si la population n'était pas complètement vaccinée. On a ce nouveau variant Delta et la meilleure arme qu'on a c'est la vaccination. Sinon, on risque d'avoir quand même des rebonds puisque si on regarde le pourcentage de la population qui n'est pas vaccinée, c'est 40%. Il faut à peu près 5 à 10 % de population non vaccinée pour faire une vague. Donc il y a de quoi lancer une vague si on ne fait pas attention. Il faut qu'on se rende compte qu'il y a encore cet impact lié en particulier à ce variant Delta et que les mesures qui doivent être levées aux alentours du 30 juin peut-être faut-il les repousser pour essayer marquer le coup, pour reprendre conscience de l'importance de cette vaccination et surtout, de trouver les moyens de motiver les Français à se faire vacciner.

Près de 5 millions de plus de 55 ans qui ne sont pas encore vaccinés. Comment faire pour réduire ce chiffre ?

Les raisons de ces personnes non vaccinées, sont de plusieurs ordres. Il y en a qui n'arrivent pas à prendre de rendez-vous, car il faut passer par une voie Internet complexe, il y en a qui ont certains doutes par rapport à la vaccination, il y en a qui sont dans des lieux isolés. Donc, dans tous les cas, il faut essayer d'aller vers eux avec des intermédiaires de confiance. Un médecin généraliste qui a l'habitude de les connaître, une personne du comité d'action sociale de la mairie qui les connaît pour les convaincre que cette vaccination est importante.

L'idée du rappel permanent de la vaccination qui est en cours est possible. Il faut marteler ce message, selon vous ?

Il faut avoir bien conscience que si on ne veut pas de quatrième vague, il faut qu'on ait cette couverture à peu près à la fin de l'été si on ne veut pas avoir des problèmes à la rentrée. Donc, il faut absolument qu'on mette l'énergie pour vacciner les personnes les plus fragiles. Parce que ce sont malheureusement elles qui risquent d'être hospitalisées et de saturer le système. A l'autre bout de la chaîne, il y a les plus jeunes parce que c'est eux qui assurent la transmission de ce variant.

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