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"Aujourd'hui, le pharmacien est prêt mais quand allons-nous recevoir ces vaccins ?" : les officines impatientes de commencer à vacciner

Les pharmacies se tiennent prêtes à vacciner en masse la population contre le Covid-19 alors que la Haute autorité de santé recommande désormais que tous les vaccins puissent être administrés par les pharmaciens, les infirmiers et les sages-femmes.

Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des patients attendant devant une pharmacie pour effectuer un test antigénique, à Paris, le 23 décembre 2020.  (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Dans la pharmacie d'Olivier Denonain, dans le 16e arrondissement de Paris, on se prépare à vacciner contre le Covid-19. Jusqu'à présent, les vaccinations ont essentiellement eu lieu dans les hôpitaux et les centres de vaccination mais le souhait de la Haute autorité de santé est que les pharmacies, les infirmiers et sages-femmes puissent rapidement administrer des doses, ce qui doit encore être approuvé par le gouvernement.

En attendant, le défi d'Olivier Denonain est donc d'optimiser l'espace de sa pharmacie. Les vaccinations auront lieu dans une petite pièce derrière les caisses. "C’est ce qui correspond à notre local orthopédie, dont on peut fermer la porte et où le patient peut être installé et passer son quart d’heure de surveillance", présente le pharmacien. "Comme on est nombreux, il y a toujours une personne qui peut garder un œil sur la personne vaccinée, ce qui est plus difficile chez les médecins", précise-t-il.

"Il y a une telle attente de la part de la population"

La vaccination représente aussi un enjeu financier puisque les pharmacies seront rémunérées à l'acte, mais cette question "passe en arrière-plan", assure Olivier Denonain. "Je ne me suis absolument pas posé la question, ce n’est pas pour être angélique mais il y a une telle attente de la part de la population que nous devons répondre présent à cette possibilité d’élargir la vaccination de façon vraiment significative".

La question reste donc maintenant de savoir "quand et comment ça va se passer", s'impatiente Bruno Fellous, pharmacien à Levallois-Perret et président du groupement SupraFarm. "Ça fait six mois qu’on sait qu’on va vacciner un jour ou l’autre donc oui le pharmacien est prêt mais quand allons-nous recevoir ces vaccins ?", s'interroge le pharmacien. Il assure que la demande est forte de la part de la patientèle. "Quand vous avez des mamies qui vous disent 'je ne trouve pas de vaccin, on ne peut pas me prendre avant trois mois', on se sent démuni". Le pharmacien, habitué à vacciner dans sa pharmacie contre la grippe, estime pouvoir vacciner "50-60 personnes par jour".

Les pharmaciens impatients de pouvoir vacciner - le reportage de Farida Nouar

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