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"Touchée de plein fouet" par la crise du coronavirus, la SNCF perd 2,4 milliards d'euros au premier semestre

Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a récemment annoncé que la SNCF serait aidée "à hauteur de plusieurs milliards d'euros" par l'Etat, mais les modalités de ce soutien ne sont pas encore connues.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des techniciens de la SNCF, le 14 mai 2020 à Châtillon (Hauts-de-Seine). (LUDOVIC MARIN / AFP)

En pleine tempête. La SNCF, "touchée de plein fouet par la crise sanitaire" liée au nouveau coronavirus, a publié, jeudi 30 juillet, une lourde perte nette de 2,4 milliards d'euros au premier semestre. Le groupe public avait dégagé un modeste bénéfice net de 20 millions d'euros au premier semestre 2019.

Le chiffre d'affaires semestriel a reculé de 21% à 14,1 milliards d'euros, pénalisé par les effets de la crise sanitaire (-3,9 milliards) et de la grève contre la réforme des retraites en janvier (-275 millions). Si Geodis (logistique) a résisté avec un chiffre d'affaires en très légère progression de 0,3%, les autres composantes du groupe public ont vu fondre leurs revenus : -37% pour SNCF Voyageurs (TGV, TER et banlieue parisienne), -12% pour Keolis (transports publics), -20% pour le fret et -20% pour SNCF Réseau.

Un plan d'économie "exceptionnel" sur les rails

La grève, la crise sanitaire et le confinement ont fait baisser la fréquentation de 50% dans les TER par rapport au premier semestre 2019, et de 55% dans les TGV dont la SNCF tire habituellement ses bénéfices. Seul février a connu une tendance positive.

Pour limiter les dégâts, la direction a lancé un "plan d'action exceptionnel et volontariste" pour dégager 1,8 milliard d'euros d'économies sur l'année (dont 1,1 milliard sur le premier semestre). Ce plan comprend notamment des mesures pour réduire les coûts – "sans toucher à l'effectif de production" –, de même que le report ou l'abandon de certains projets.

La SNCF a néanmoins été obligée de "brûler du cash à hauteur de 2,8 milliards" d'euros sur le semestre. D'où un alourdissement de la dette, qui a augmenté de 3 milliards d'euros, à 38,3 milliards au 30 juin. L'Etat en avait tout juste repris 25 milliards au 1er janvier.

Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a récemment annoncé que la SNCF serait aidée "à hauteur de plusieurs milliards d'euros" par l'Etat, mais les modalités de ce soutien ne sont pas encore connues.

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