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Tests de vaccins du Covid-19 en Afrique : un député saisit la justice après des propos polémiques

Les propos tenus sont "à la fois injurieux et discriminatoires, et caractérisent donc deux délits à caractère racial", estime M'jid El Guerrab, député (ex-LREM) des Français du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Capture d'écran d'un post Facebook, du 2 avril 2020, évoquant une vaccination expérimentale en Afrique. (CAPTURE D'ÉCRAN)

Le député M'jid El Guerrab a annoncé samedi 4 avril qu'il saisissait le procureur de Paris après des propos fortement critiqués d'un chercheur et d'un chef de service d'hôpital parisien, dans lesquels ils s'interrogeaient sur l'opportunité de tester un vaccin en Afrique contre le Covid-19

Les propos tenus sont "à la fois injurieux et discriminatoires, et caractérisent donc deux délits à caractère racial", estime M'jid El Guerrab, député (ex-LREM) des Français du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest, membre du groupe Libertés et Territoires, dans un communiqué.

L'élu "ne pouvait demeurer sans réagir face à cette entorse au pacte républicain" alors que les deux spécialistes ont selon lui formulé "une invitation, voire une exhortation, à un traitement différencié en fonction de l'origine". Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a déjà été saisi par l'association SOS Racisme.

Une étude en Afrique "où il n'y a pas de masques, pas de traitement" 

Dans une séquence diffusée mercredi après-midi sur la chaîne LCI, Camille Locht, directeur de recherche à l'Inserm à Lille, était interrogé sur des recherches menées autour du vaccin BCG contre le covid-19.

Invité en plateau, Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l'hôpital Cochin, lui a alors demandé : "Si je peux être provocateur, est-ce qu'on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n'y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c'est fait d'ailleurs sur certaines études avec le sida, ou chez les prostituées : on essaie des choses parce qu'on sait qu'elles sont hautement exposées. Qu'est-ce que vous en pensez ?" Le chercheur lui a répondu : "Vous avez raison".

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