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Tests contre le Covid : 40% des pharmacies les pratiquent, affirme l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine

Face à la forte demande à l'approche des fêtes, le syndicat insiste sur la priorisation des personnes symptomatiques ou cas contacts.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les carnets de rendez-vous dans les pharmacies proposant le test Covid-19 se remplissent (illustration). (ALICE KACHANER / RADIOFRANCE)

"8 500 pharmaciens sont mobilisés" à quatre jours de Noël pour effectuer les tests antigéniques pour détecter le Covid-19 dans leurs officines, annonce dimanche 20 décembre sur franceinfo Gilles Bonnefond, le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Face à la demande de tests, "il faut prioriser" et faire le tri entre les patients, pour privilégier ceux qui présentent des symptômes ou qui sont considérés comme cas contact. Un Français sur trois envisage de se faire tester, d'après un sondage cité par direction générale de la Santé. Le pharmacien assure que ces tests antigéniques, refacturés 34 euros à l'Assurance maladie, ne sont pas rentables pour les officines.

franceinfo : Quelle est la situation dans les pharmacies à quatre jours des fêtes ? Êtes-vous prêts ?

Gilles Bonnefond : C'est la mobilisation générale, avec beaucoup de communication qui a été faite autour des tests. C'est une bonne idée avant les fêtes, et il a même fallu former les étudiants de pharmacie pour renforcer les prélèvements. D'après un sondage cité par la direction générale de Santé, un Français sur trois s'est dit prêt à se faire tester dans les trois jours avant Noël. Il faut prioriser les patients qui ont des symptômes ou les cas contact, après il faudra voir pour les autres. 40% des pharmacies pratiquent les tests aujourd'hui. Cela a été une mobilisation en temps record, un beau défi pour les 8 500 pharmaciens participants à la campagne de tests. À noter que les laboratoires continuent avec les tests PCR. Autant dire une armée de professionnels qui ne partiront pas en vacances.

Comment allez-vous faire, concrètement, pour faire le tri entre les patients ? Ces tests sont-ils fiables ?

On préconise déjà une prise de rendez-vous pour éviter les files d'attente. Ensuite, nous poserons les bonnes questions pour prioriser. On a fait une affiche pour expliquer aux patients pourquoi on priorise. Ces arguments sont compris la plupart du temps.

"La Haute autorité de santé a été claire : ces tests sont fiables, car spécifiques à plus de 99% et fiables à hauteur de 80%." 

Gilles Bonnefond, le président de l'USPO

à franceinfo

J'ajoute que pour les patients qui ont eu des symptômes au-delà de 4 jours, il faut dans ce cas aller faire un test PCR.

Ces tests antigéniques, réalisés en 15 minutes seront refacturés 34 euros en moyenne à l'Assurance maladie. Peut-on dire que c'est une bonne affaire pour vous ?

C'est une contrainte, plutôt qu'une rentabilité pour nous. L'objectif n'est pas là. Il faut mobiliser deux personnes pour pouvoir travailler, faire cela dans des conditions d'équipement optimales, avec un personnel en première ligne... Il y a l'envie d'aller au combat. Ce ne sont pas des choses faciles et l'équipement coûte très cher. C'est aussi du temps, beaucoup de temps.

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