Témoignage : les agents d’entretien hospitalier au front de l’épidémie
En première ligne avec les soignants, les agents d’entretien sont eux aussi mis à rude épreuve. Ils prennent des risques en intervenant dans les zones Covid. Parfois, ils se sentent un peu oubliés.
Elles sont des centaines à se lever à l’aube pour nettoyer et désinfecter les chambres des hôpitaux : les agents de service hospitalier. Avec la crise du coronavirus, elles sont en première ligne dans cette lutte. C’est le cas de Chantalle Benjamin. Comme beaucoup de ses collègues, elle aurait pu s’arrêter pour prendre soin de ses quatre enfants, d’autant plus que le petit dernier a une santé fragile. 35 minutes de trajet pour aller de son domicile, en région parisienne, jusqu’à l’hôpital où elle travaille, au sein de l’unité spéciale Covid-19. Avant de commencer la journée, le responsable de la sécurité lui rappelle les règles.
Un rôle crucial, mais peu gratifiant
La préparation est fastidieuse : combinaison, charlotte, gants et masque sont indispensables pour éviter la contamination. L’équipement rassure Chantalle Benjamin. Elle doit désinfecter les chambres des patients en réanimation. Une mission qui passe avant sa peur de la maladie. Elle reste au maximum 10 minutes, le temps de désinfecter chaque table à l’aide de lingettes jetables. Un travail essentiel pour l’hôpital. Pour autant, elle et ses collègues ont souvent l’impression d’être les oubliés de cette lutte contre le virus. Chantalle Benjamin travaille 10 heures par jour et quatre jours par semaine pour un salaire de 1 300 € net par mois. Ces agents hospitaliers espèrent un peu de visibilité.
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