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"Plan jeunes" : "Ça peut permettre de remettre des jeunes au travail", témoigne le responsable de la mission locale de Champigny-sur-Marne

Le gouvernement a annoncé une enveloppe globale de 6,5 milliards d'euros sur 2020-2021. Parmi les mesures, le retour des contrats aidés.

Article rédigé par Valentin Dunate
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le Premier ministre Jean Castex lors de la présentation du "plan jeunes" du gouvernement, le 23 juillet 2020 à Besançon (Doubs). (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Installée au coeur de la cité, la mission locale de Champigny-sur-Marne au Bois l'Abbé, le plus grand quartier prioritaire du Val-de-Marne, accueille chaque année 2 000 jeunes dans un local plutôt précaire. "On est dans des Algeco qui ont dû être agrandis, comme on est 20 personnes. Ce sont des locaux très délabrés, qui ont plus de dix ans, ils ne devraient pas durer si longtemps", déplore le directeur de la structure Marc Zimmermann.

Cela fait quatre ans qu'il travaille avec ses équipes dans ces conditions pour proposer des solutions à ces jeunes en difficultés. Parmi elles : le retour des contrats aidés. Supprimés en 2017, ils font de nouveau partie du "plan jeunes" présenté par Jean Castex, jeudi 23 juillet. Un plan de 6,5 milliards d'euros sur deux ans face à la crise du coronavirus, qui prévoit 60 000 "contrats initiative emploi" (CIE) pour des jeunes rencontrant des difficultés particulières d'insertion, dont une partie du salaire est financée par l'Etat. Dans le secteur associatif ou public, les contrats aidés ("Parcours emplois compétences", au nombre de 94 000 en 2019) seront augmentés de 60 000 en 2021.

"On ne réinvente pas les dispositifs"

Mais Marc Zimmermann l'assure, "honnêtement, on réinvente toujours l'eau chaude". Pour lui, cela fait 20 ans que cela existe. "On change les noms, les dispositifs, mais on ne réinvente pas les dispositifs". Il explique que le contrat initiative emploi (CIE) existe déjà depuis une dizaine d'années. "Ce qui était intéressant avec la nouvelle vision d'Emmanuel Macron à l'époque, c'était de dire 'on arrête ça, et plutôt que de brader de la main d'oeuvre moins employable, on va les rendre employables, on va les former', poursuit-il. Une fois qu'ils seront compétents, on va les vendre au même tarif que les autres, il n'y a pas de raison de les brader."

Le directeur de la mission locale a trouvé "la démarche intéressante" : "C'est vrai qu'on revient un petit peu en arrière, mais en même temps on est dans une période tellement exceptionnelle qu'on peut entendre qu'on fasse des mesures un peu spécifiques. Ça peut permettre de remettre à l'emploi des jeunes." Autre point décisif et important selon ce professionnel de l'insertion : l'apprentissage. En 22 ans de métier, Marc Zimmermann estime n'avoir jamais vu de mesures aussi importantes et ambitieuses.

Le retour des emplois aidés : écoutez le reportage de Valentin Dunate

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