Plan de soutien à l’aéronautique : "Les petites entreprises ne doivent pas être oubliées", plaide un sous-traitant près de Toulouse
Le gouvernement dévoile mardi son plan de soutien à l’industrie aéronautique. Parmi les mesures envisagées, une prime à la casse pour les avions anciens, mais les nombreux sous-traitants toulousains ont aussi d’autres demandes.
Prime à la casse, aide au chômage partiel, à la transformation digitale des entreprises... Les idées ne manquent pas. "Le problème de base, c'est de survivre", explique Serge Dumas, président de Gillies Aéro, entreprise basée dans le Tarn-et-Garonne qui fabrique des fixations, boulons et écrous pour l'aéronautique.
Le gouvernement présente mardi 9 juin un plan de relance pour l'aéronautique. La filière est touchée de plein fouet par la crise du coronavirus et 30 000 postes dans l'aéronautique sont menacés dès cet été.
"Le premier point, c'est effectivement la création du fonds d'investissement aéronautique, avance Serge Dumas. Plus vulgairement, il faut qu'on continue le zéro papier, qu'on favorise les échanges de données informatiques avec nos clients, la recherche, notamment pour des programmes fédérateurs que va être l'avion du futur. Les petites entreprises ne doivent pas être oubliées", souligne le professionnel.
Faire "travailler les sociétés locales, régionales et nationales"
Pour le président de Gillies Aéro, "il ne faut pas licencier, notamment dans des petites entreprises comme les nôtres. Il faudrait qu'on trouve une solution pour avoir des charges partagées entre l'État, la région, l'entreprise et le salarié." Yoann Cloché, cofondateur d'Aérotechnique Grouiller et Blagnac, pose une condition à l'aide d'Airbus, Safran, Dassault ou Thalès : c'est "de faire travailler nos sociétés locales, régionales, nationales pour que ces donneurs d'ordres majeurs, derrière, fassent fonctionner les PME." Selon ces PME, il faut pouvoir conjuguer chômage partiel et renégociations salariales pour garder les emplois. Une proposition qui hérisse les syndicats de salariés.
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