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Le brief éco. Plan de soutien : après l’automobile, l’aéronautique

D'ici le 1er juillet, le ministre de l'Economie devra présenter un plan de relance pour l'aéronautique. Une filière touchée de plein fouet par la crise du coronavirus. Le constructeur Airbus a d'ores et déjà annoncé une baisse de production d'un tiers

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un site d'assemblage d'Airbus à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Photo d'illustration. (OLANRIVAIN / MAXPPP)

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le confirme : le gouvernement travaille à un plan de soutien et de relance de la filière aéronautique, elle aussi frappée de plein fouet par la crise due au coronavirus.

Les menaces ou destructions d’emplois dans l’aéronautique au niveau international s’élèvent déjà à des centaines de milliers d'euros. En amont, il y a les compagnies aériennes dont les flottes sont clouées au sol. Même la compagnie Emirates de Dubaï, la plus importante du Moyen-Orient, va licencier une partie de son personnel. Et en aval il y a donc les constructeurs aéronautiques, ceux qui fabriquent les avions, qui, de fait, voient les commandes d’appareils fondre littéralement. Airbus, par exemple, qui emploie près de 50 000 personnes en France, a déjà annoncé une baisse d’environ un tiers de sa production d’avions commerciaux. La construction aéronautique en France représente aujourd’hui 200 000 personnes, avec beaucoup d’équipementiers, dont de nombreuses PME, PMI et ETI.

Innovation et commande publique des armées

Outre les mesures déjà mises en place depuis le début de la crise, comme les prêts garantis par l’État, le chômage partiel ou les garanties à l’export, ce plan comprendra un volet innovation, une accélération de certaines commandes militaires (commande publique) et puis, principal volet : un fonds d’investissement. Un fonds d’investissement et de recapitalisation doté de plusieurs centaines de millions d’euros, selon le ministère des Armées, qui devrait réunir, via la banque publique d’investissement Bpifrance, tous les grands industriels du secteur : Airbus, Thales, Dassault et Safran pour ne citer qu’eux.

Protéger contre les prédateurs étrangers

Ce fonds de solidarité va permettre de soutenir la filière et envisager des recapitalisations. Les besoins aujourd’hui sont chiffrés à un milliard d’euros. Il s’agira, aussi et surtout, de protéger certaines entreprises fragilisées et de prévenir des prises de contrôle de sociétés sensibles par des groupes étrangers. Ce programme est en cours d’élaboration entre le gouvernement et les professionnels. Il doit être annoncé d’ici le 1erjuillet.

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