Au milieu des boutiques du centre commerciale d'Issy-les-Moulineaux, près de Paris, plusieurs familles font la queue pour voir le père Noël. Mais en raison des gestes barrières, la rencontre se fait à distance. Sur son trône, Pascal, comédien et père Noël saisonnier, est entouré d'un cordon de sécurité qui le tient à un mètre des visiteurs : "Ils ont trouvé le moyen de respecter les règles sanitaires, notamment avec un agent de sécurité", glisse-t-il Cette année, pas de câlins au père Noël, ni d'embrassades. Pour respecter le protocole sanitaire, Pascal doit trouver d'autres façons d'incarner son personnage. "On essaie de communiquer par d'autres moyens et de créer la magie", malgré tout, dit-il.De nombreux contrats de pères Noël annulésD'autres n'ont même pas eu la chance d'essayer. Avec l'annulation de la plupart des animations de Noël, Grégoire se retrouve sans contrat : "J'avais commencé à en signer pendant l'automne et finalement tout s'est arrêté. Ça représente un mois et demi de travail", se désole-t-il. Hors période de pandémie, Gregoire réalise une vingtaine de prestations durant la semaine de Noël. Cette année, il n'en a aucune, et pourtant il a tout essayé pour jouer son rôle de père Noël : "J'ai mis une annonce sur LeBonCoin, je me suis dis que c'était la seule façon de toucher les gens, mais ça n'a pas donné de résultats."Mon activité est morte pour cette saison.Grégoire, comédienà franceinfoPas de résultats non plus du côté d'un père Noël 2.0 qu'a imaginé Grégoire : "J'ai essayé de mettre en place un dispositif en viso, j'ai déposé des annonces mais personne ne m'a contacté pour parler au père Noël en visio." Alors cet hiver son costume de père Noël reste dans son emballage : "Il sommeille un peu, la moustache sourit mais cette année il va prendre la poussière. Je ne vais pas l'incarner, c'est une victime directe de la Covid", regrette Grégoire, comme la plupart de ces pères Noël qui restent cette année dans leur pays imaginaire.